19 avril 2003

Mal comprenant

L'abruti qui signe Anatolya pretty continue - depuis des semaines - a m'envoyer des fichiers en suppliant sur tous les tons pour que je les ouvre. La tactique est tellement nulle que ce n'est même pas la peine de se demander d'ou ça vient... Eh, le KADEK, depuis le temps, il faudrait peut-être envisager de vous acheter un cerveau !

18 avril 2003

Pas bien d'aller à l'école !

A part ça, je suis passée voir Meri, une charmante et passionnante vieille dame de 80 ans. D'origine arménienne, elle était prof de français - entre autres - et avoue être une turcophile convaincue, avec une tres nette faiblesse pour les Anatoliens... Malgré sa carriere, elle n'hésite pas un instant a essayer de me convaincre que le turc ne s'apprend pas a l'école, mais en parlant avec ses amis : a bonne entendeuse !
Autre conseil, dicté par l'expérience celui-ci : ne jamais discuter de la richesse d'autrui, de religion ou de politique. Promis au moins pour les 2/3 Meri !
En dehors des Turcs, elle a une autre passion : depuis 46 ans, elle note soigneusement dans des cahiers des recettes de cuisine. Etant veuve depuis l'âge de 38 ans, elle n'a qu'un fils et aucune fille ou petite fille a qui léguer le travail de tant d'années. Je repars donc avec pres de 4.000 recettes en tous genres : confitures, compotes, cremes, desserts, borek, légumes, viandes, soupes, poissons... Gabi qui m'a accompagnée doit revenir pour lui rendre les carnets et en récupérer d'autres... et se charger de la traduction !
Pendant que j'étais dans le coin, je suis passée dans la rue du siege du HADEP d'Istanbul : ils n'ont pas trainé pour effacer toutes traces de son existence...

Caravansérails

Visite des caravansérails pres du Grand bazar : celui de la sultane-mere - le plus grand d'Istanbul - est malheureusement en mauvais état mais reste intéressant. Au centre de la cour principale, il y a un Cemevi (maison de culte Alévie), et dans les étages les ateliers des artisans : tisserands et fondeurs de métaux. Dans l'un des dépôts, il y a un curieux effet acoustique : quand on parle a un endroit précis de la piece, la voix revient amplifiée comme par un micro, mais les autres occupants ne perçoivent pas de différence...
Au caravansérail des orfevres, on se croirait revenu quelques siecles plus tôt : l'argent y est travaillé de façon totalement artisanale avec un savoir-faire que se transmettent de pere en fils des artisans d'origine arménienne. Il est possible d'y acheter des pieces (au poids) a des prix beaucoup plus bas que ceux pratiqués au Grand bazar qui les commercialise également. Si vous passez dans le coin, il faut impérativement essayer de trouver le détenteur des clefs qui donnent acces aux toits (un magasin qui fait un angle au 1er étage). Vue splendide sur le Bosphore et frissons garantis, surtout si vous suivez les prévisions météorologiques de Yahoo !

15 avril 2003

Dolmabahçe

Entrée 10 millions... plus 12 millions pour prendre des photos !!! J'ai un mal fou a faire comprendre au contrôle a l'entrée que si, les rayons X posent probleme pour les pellicules : ils finissent par accepter de laisser passer les 2 boites que je leur tends, mais pour les 2 boitiers (chargés) c'est mission impossible ! Pour la peine, j'interdis a l'un des contrôleurs de faire joujou avec le nounours porte-clés de mon sac photos : Na !
Ciel plombé, mais Yahoo promet du soleil pour demain...
De jolis jardins donnent sur le Bosphore, les lignes du palais - contruit au milieu du 19e siecle - sont élégantes et l'intérieur est magnifique : les lustres et l'escalier principal dont les piliers de la rampe sont en cristal de Baccarat notamment sont splendides. Dommage que la visite guidée soit obligatoire et... au pas de course. Pour les photos ce n'est pas génial : le troupeau est toujours dans le champ, et entre la guide qui ouvre le parcours et le gardien qui ferme la marche et me suit pas a pas pour prévenir toute échappée, je n'ai pas vraiment les coudées franches.
Le harem n'est pas meublé et plus banal extérieurement... pour 4 millions de plus la visite.

14 avril 2003

Tour de Galata et île aux Princes

Le soleil joue a cache-cache en ce moment et m'oblige a jongler avec mon agenda : photos d'extérieur quand il est la, et rencontres avec des Turcs de tous bords a caser entre deux rayons. Cette semaine, je dois me débrouiller pour enchainer les visites de vieilles dames (une mine de renseignements passionnants), celles de Kurdes (idem mais dans un autre registre), les photos d'intérieur pour les recettes que prépare Gabi comme un véritable chef (bonjour les kilos, parce qu'apres les photos, on passe a la dégustation évidemment !), et les quelques dizaines de sites dont Rino m'a fait des listes avec des plans (personne ici ne comptant plus sur mon légendaire sens de l'orientation), sans oublier Esra, Kat, Amy et Preeti...
La semaine derniere, pour mon anniversaire, Rino a pensé au champagne et Gabi s'est chargé du gâteau a la framboise (sympa, il n'a mis qu'une bougie pour symboliser l'année supplémentaire) : grave sujet de discorde qui dure depuis des mois avec Rino les framboises ! Lui (et tous les Turcs interrogés d'ailleurs) prétend qu'on utilise le mot français, quand je persiste a préférer (les dicos aussi) ahududu (aoudoudou). On attend que les Américains viennent nous départager quand ils seront moins occupés, les Turcs refusant énergiquement de se risquer sur ce coup la !
A part ça, 2 visites sympas a faire :
La tour de Galata (6 millions l'entrée) qui offre une splendide vue panoramique sur Istanbul avec notamment Ste Sophie, Topkapi, la Suleymaniye, le Bosphore et la mosquée bleue. Au sujet de cette derniere, contrairement a ce qu'affirment la plupart des guides touristiques, elle ne doit pas son nom aux décos intérieures (plutôt vertes en fait), mais a la teinte légerement bleutée qu'elle prend a la tombée du jour.
L'un des réceptionnistes a l'entrée de la tour a aboyé qu'il devait y avoir du matériel photo dans mon sac photo (dans certains monuments, le matériel professionnel est interdit ou donne lieu a perception d'un supplément). La caissiere m'a demandé avec un grand sourire de l'ouvrir pour vérifier, et a annoncé au grognon de service "hayir, çok küçük !" (non, tres petit) pendant que je remettais en place les 2 boitiers et les 3 objectifs... En haut, un français a essayé le télé et le grand angle. Quand je lui ai dit que j'apprenais le turc, il m'a fait remarquer qu'ici je ne devais pas avoir de probleme pour trouver des profs, vu que les Turcs - se foutant royalement de sa présence - ne se genaient pas pour aborder sa femme en permanence...
Par beau temps, ça vaut le coup en cette saison d'aller faire un tour aux iles aux Princes (4,5 millions aller/retour)
Peu de touristes, pas de voiture (elles sont interdites et remplacées par des charrettes tirées par des chevaux), beaucoup de chats, de jolies maisons en bois...
...et plein de mimosas odorants dont les boules jaunes tranchent sur le vert des sous-bois et le bleu de la mer. Pour ceux qui veulent en rapporter, il y a des vendeurs au départ des bateaux (1 million le bouquet).
Pour info. : "île" en turc c'est "ada", et "dans l'île" c'est "adada"...

News

A suivre... La Turquie a envoyé une quinzaine d'observateurs militaires pour suivre l'évolution de la situation dans le nord de l'Irak dans le cadre d'un accord conclu avec les Etats-Unis. «Ils resteront sur place aussi longtemps que nécessaire» a annoncé un diplomate turc. Un communiqué gouvernemental rendu public ultérieurement a précisé que cette équipe d'observateurs rejoindrait des unités de l'armée américaine dans le nord de l'Irak. L'envoi des officiers turcs a fait l'objet d'un accord entre le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, et son homologue américain, Colin Powell, après que des forces kurdes eurent occupé jeudi la ville de Kirkouk. La Turquie avait menacé d'intervenir militairement dans la région si les villes de Kirkouk et de Mossoul passaient sous contrôle kurde, et les Etats-Unis avaient promis que leurs forces contrôleraient l'accès à ces villes (source : Libération - 12/04/2003)

10 avril 2003

Yildiz - Bosphore et petits gateaux

Journée splendide aujourd’hui : j’en ai profité pour faire une longue promenade dans le parc de Yildiz.
En cette saison, il n’y a pas grand monde et il est difficile d’imaginer que ce morceau de campagne est en fait en plein Istanbul. J’ai indiqué «Malta Köskü» au taxi (5 millions depuis Galatasaray), ce qui évite la grimpette. A l’arrivée, un joli resto dont le gardien vérifie que je n’oublie pas de photographier l’intérieur. Ensuite, plongée dans la verdure parsemée de jonquilles : petits lacs aménagés, le Bosphore de loin en loin qui apparaît au détour des chemins et quelques couples d’amoureux qui profitent de la complicité des bosquets…
Trois heures de flânerie et le temps que je réalise l’heure, il est trop tard pour la visite du palais. Je prolonge la balade en longeant le Bosphore pour finir à Ortakoy (où est née Alice Sapritch me précise Rino) sur la petite place dont j’ai oublié le nom : toujours aussi mignonne avec ses allures de village et bien plus agréable qu’en été sans les hordes de touristes en short…
En deux heures, il passe trois bateaux militaires turcs que je m’empresse de mitrailler - au télé, évidemment – avant de les laisser rejoindre des lieux beaucoup moins sereins…
Les marchands ambulants qui poussent une petite charrette surmontée d’un dôme en cuivre, enfin de la même couleur, vendent du salep. Je ne connaissais pas : c’est une boisson à base de lait et de poudre d’orchidée qui se boit bouillante et qui remplace avantageusement notre chocolat chaud en hiver.
Pendant que je suis dans la bouffe, Gabi qui est originaire d’Antioche nous a préparé des Elmali pogaça (gâteaux fourrés aux pommes). Simples à réaliser et c’est un véritable délice !
Pour une vingtaines de petits gâteaux :
Compote :
- peler et râper 4 pommes rouges ou genre Golden
- ajouter 4 cuillères à soupe de sucre en poudre
- saupoudrer de cannelle
- cuire dans une casserole à feu doux environ 15 mn (jusqu’à ce que le jus soit évaporé) et laisser refroidir
Pâte :
- malaxer 250 g de beurre (le sortir du frigo à l’avance) avec 2 cuillères à soupe de sucre en poudre, une cuillère à café de bicarbonate et 2 cuillères à soupe de yaourt.
- Ajouter au fur et à mesure un peu de farine (environ 500 g) pour obtenir une boule de pâte compacte et homogène
Séparer la pâte en une vingtaine de petites boules. Aplatir chaque boule, mettre au centre une cuillère de compote et refermer la pâte en faisant une petite bourse.
Disposer sur une plaque beurrée et mettre au four (froid).
Cuire entre 180 et 200 degrés pendant 15 mn.
Laisser refroidir et saupoudrer les gâteaux de sucre glace quand ils sont tièdes.
Bon appétit !

News

Le régime irakien s'est effondré : les forces américaines ont défait l'armée irakienne et pris le contrôle de la plus grande partie de Bagdad en dépit de la poursuite des combats. La population s’est livrée à des scènes de liesse et à des actes de pillages à grande échelle. Un officier américain a annoncé que les Marines contrôlaient la partie orientale de Bagdad, ajoutant toutefois que les tireurs embusqués continuaient à y poser problème. Alors que la ville tombe aux mains des Américains, une poignée de combattants arabes et irakiens livrent encore bataille pour empêcher des chars américains de traverser le pont Al-Joumhouriya dans le centre-ville. Sur le front nord, les forces américaines et les combattants kurdes ont pris le contrôle des montagnes de Maqlub dans la nuit de mardi à mercredi et se trouvaient à quelque 18 km au nord-est de Mossoul (nord de l'Irak), selon un responsable kurde irakien (source : AFP).

07 avril 2003

Mauvaise pioche !

Allons bon ! Le premier en un mois qui m'oblige a m'inventer un mec (Turc pour plus d'efficacité), il faut que ce soit un Kurde ! Collant en plus avec ses "vous êtes sexy" (les cheveux plaqués et dégoulinants de flotte, le jean plein de boue, il n'y a que ça de vrai pour le petit côté torride...) et ses propositions incessantes pour que je le suive a hôtel...
Mal tombé ! Avec la chance habituelle qui les caractérise, il était loin d'imaginer qu'une européenne puisse connaître sa ville natale, deviner au premier coup d'oeil ses origines... et menacer d'informer la terre entiere que les Kurdes d'Agri ne sont rien que de sales pervers ! Du coup, il est devenu bleme, s'est précipité pour me baiser la main en signe de respect, et m'a juré que ce n'était qu'une plaisanterie. J'ai été intraitable et l'ai viré avec un "va-t-en, t'es pas gentil !", accompagné de la tête de la nana désabusée qui sait désormais a quoi s'en tenir sur la moralité des Kurdes d'Agri. Vu l'air penaud et beaucoup moins assuré qu'il avait en partant, il devrait un peu plus hésiter la prochaine fois qu'il croisera une française a lui proposer une botte aussi cavaliere... ou alors, il est cadre au KADEK !

Coiffeur et bonne bouffe

Merveille des merveilles ! L'internet-café vient de s'équiper de PC neufs qui fonctionnent a une vitesse normale : dommage que Blogger rechigne ce soir...
Je suis allée hier chez le coiffeur : j'hésitais un peu d'autant que le monsieur se demandait visiblement ce que je voulais couper (les Turques ne sont pas adeptes du court-court), mais le résultat est correct : pas du grand art, mais tout a fait acceptable et pour seulement 10 millions. Vu que j'étais dans les essais, n'écoutant que mon courage légendaire, j'ai aussi testé une manucure (5 millions). La, je conseille déja moins : la nana essuyait le sang avec une serviette plus que douteuse !
A part ça, il pleut depuis 2 jours : dommage pour la mosquée Sehzade, joliment conçue par Sinan, l'architecte de la Süleymaniye également dans les parages. Je reviendrai pour les photos parce qu'elle mérite mieux qu'un ciel couvert, comme la medrese qui a été transformée en restaurant et qui doit être particulierement agréable avec un rayon de soleil.
Ca ne m'a évidemment pas empêchée d'y faire une halte : cuisine simple, mais fine et savoureuse. Si les touristes ont toutes les chances de passer a côté (il faut contourner la mosquée par la gauche, c'est au bout de l'allée apres l'arbre sacré qui apporte la fécondité), les Turcs apprécient visiblement l'endroit.
Il y a des tables installées dans les galeries protégées par des baies vitrées, mais pour plus d'intimité, il est possible de manger confortablement installé a l'orientable dans de petites salles garnies de coussins sous les coupoles. Une purée d'aubergine, un Sehzade spécial avec trois sortes de viandes, un coca et 2 nes : 21 millions :
Pour la visite des mosquées, pensez a glisser dans votre sac un foulard léger (je m'adresse aux filles évidemment) : les plus petites n'en fournissent pas toujours a l'entrée.

04 avril 2003

Joli sertifika

Quatre jours sans Internet, ça fait pas mal de trucs à rattraper côté stats, infos, mails persos et blog. Rino est rentré le 1er, ce qui fait que j’ai séché les cours le lendemain : à papoter jusqu’à 4 h du mat, évidemment à 7 h, j’étais complètement HS ! Refais une tentative à 8 h et finalement décidé d’invoquer un virus foudroyant bien que passager pour expliquer mon absence (tactique régulièrement utilisée par les fumistes bougonnaient certains de mes profs…).
Finalement, je n’ai pas eu à jouer la convalescente hier, vu qu’Esra n’était pas là, réellement contaminée, elle, si j’en juge par la tête qu’elle avait ce matin. A la place, c’est Hakan qui nous a fait cours ; si Esra est réellement une bonne prof, ça aurait pu être marrant d’avoir un mec : il a passé tout le cours à prétendre que mes réponses étaient exactes, même quand j’ai balancé n’importe quoi (évidemment, je n’avais pas fait les devoirs donnés la veille) et a expliqué ensuite les règles correspondantes, comme si ça faisait partie du cours normalement prévu. Il m’a tenu compagnie pendant les pauses et en a même doublé une en me jurant que j’avais largement le temps de fumer une autre clope… ce qui a permis au préposé au thé de venir m’en offrir un tiède (après 3 semaines, il a fini par se douter du pourquoi de mes refus quasi systématiques).
Ce matin, exam de clôture du 1er niveau. J’ai dû sortir de la classe en attendant que ça commence parce que les autres faisaient monter la tension en révisant fébrilement : meilleur moyen de tout mélanger ; même quand je n’ai strictement rien fait pendant un cours, j’évite. Cette fois-ci, exceptionnellement (c’est même une expérience totalement inédite), j’ai bossé ! Si j’ai réussi tous les examens que j’ai passés jusqu’ici, ça a souvent été au prix d’acrobaties mentales mises au point au cours d’une longue carrière de tire-au-flan…
Là c’est vrai que j’étais quand même largement moins stressée que d’habitude, ce qui ne m’a pas empêchée de faire quelques erreurs complètement stupides, comme confondre le prénom français Anne avec anne (mère) !!! Même sans le corrigé, je sais très exactement que je me suis plantée sur les 2 questions qu’ils mettent toujours dans les tests histoire de ne pas achever les plus nuls avec un zéro… Pour le plus compliqué, c’est passé tout seul, et j’ai un joli sertifika officiellement reconnu par le Ministère turc de l’Education nationale : 98 points sur 100, et un bravo d’Esra qui a tenu a faire remarquer qu’il n’y avait aucune faute dans ma mini rédac. Evidemment, j’avais misé sur le fait que les profs turcs ne devaient pas avoir une imagination beaucoup plus délirante que celle des profs français pour le choix des sujets : j’en avais donc un peu préparé un, et - ça ne loupe jamais - il était dans les 3 proposés. Une longue expérience de fumiste, ça développe une intuition particulièrement efficace et bien pratique à l’usage !
Voilà, comme j’ai bien travaillé, je vais laisser reposer un peu tout ça avant d’attaquer l’étape suivante, et profiter du beau temps pendant les vacances que je viens de m’octroyer à l’unanimité !
Pendant que j’en suis aux vacances, il y a pas mal de touristes européens qui annulent leur séjour à Istanbul par peur de la guerre en Irak !?! C’est complètement nul : ici tout est parfaitement normal ! En plus, il fait beau, il y a moins de troupeaux saisonniers que d’habitude, et vu les défections les prix sont en baisse : personnellement, je ne vois pas de meilleur moment pour profiter de la Ville des villes !

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