06 juillet 2002

Hasankeyf

Nous allons faire un tour dans la paillotte d'a coté qui a recueilli 2 jeunes faucons : regard consterné de notre hote qui vient nous récupérer et nous empeche meme apres d'aller trop pres de l'eau, probablement au cas ou on en profiterait pour se sauver a la nage...
Apres un déjeuner avec du poisson (le Tigre en regorge), on se fait un tour photos pres des 2 turbeh sous un soleil de plomb. Les gosses nous réclament des stylos et nous font remarquer qu'il y a 2 touristes en short ultra mini : on les envoie leur dire 'shocking', ce qui semble porter, puisque quand on les recroise une heure apres, ils sont habillés un peu plus décemment.
Bus pour Batman (35 km - 1 million par personne - 213 000 habitants) et dolmus pour Silvan (55 km - 2 millions par personne - 73 600 habitants, avec controle des papiers 22 km avant l'arrivée). Sur place, il n'y a ni hotel, ni taxi, mais des passageres, puis le chauffeur nous supplient de venir chez eux. C'est mignon, mais pas tres indiqué étant donné qu'il faut demander l'autorisation a la polis qui s'empresse de nous proposer la maison des enseignants. Une tres belle bete d'Antalya (décidemment, ils doivent faire un élevage la-bas pour fournir l'armée et la police) nous accompagne en voiture (c'est loin, au moins 100 m) et nous invite a venir les voir une fois qu'on sera installées.
Mustafa (la belle bete) nous conduit vers une table dans le jardin (toujours bien installée la police) ou 3 de ses collegues nous rejoignent (dont une autre belle bete, mais dans un style différent). Café, pasteque... Mustafa veut une adresse internet et me note son nom et l'adresse de la caserne pour qu'on lui envoie une photo. Ca tombe bien, il en a une de lui qu'il me tend en vérifiant que je la range bien dans mon portefeuille : ça, pas de danger, ça peut toujours servir pour un prochain controle... Comme la turkish polis n'est absolument pas directive, il m'apprend d'un ton ferme que je dois me laisser pousser les cheveux... pas possible, je tiens a les avoir plus courts que les turkish policiers.
Quand ils se mettent a etre mignons, ils ne font pas dans le détail : je n'ai pas le droit de toucher a mon paquet de cigarettes (je dois prendre les siennes), ni a mon briquet (idem, il est la pour me les allumer), et il envoie meme un petit jeune au ravitaillement : un paquet de longues pour lui, de normales pour moi : observatrice en plus la turkish police ! Apres les questions habituelles : job, age (ils sont tellement sidérés qu'on n'arrivera plus a reprendre notre sérieux de la soirée), on apprend qu'ici on est au Kurdistan (décidément, le discours officiel a du mal a passer). Grizzli (la 2e belle bete) qui grogne sur Sandrine depuis le début, mais me fait des sourires charmants, me signale qu'il faut qu'on apprenne le turc et que Mustafa, on peut l'emmener dans nos bagages (vu la taille, va falloir faire plusieurs voyages). Ils veulent savoir ou on en est avec Le Pen : visiblement toute la police turque s'est inquiétée pour nous... Avant de partir, ils nous demandent de revenir une fois qu'on aura vu Bitlis : doit y avoir un virus contagieux qui sévit chez les keufs et les militaires en poste dans le Sud-est !

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