Sultan Ahmet

On continue le quadrillage systématique d'Istanbul, Rino scotché a ses plans cadastraux ne m'épargnant pas le moindre bout d'immeuble ! Vivement le Kurdistan : je vois mal les Kurdes m'imposer quoique ce soit et certainement pas un rythme pareil...

Sultan Ahmet (toujours encombré, mais moins de touristes que d'habitude), Gülhane, Alemdar, Katirga, Ahirkapi.

Journée chargée en monuments et en émotions :

- colonne Claude le Goth - kiosque de Bagdad - citerne byzantine - parc de Gülhane - kiosque çinili - darphane - sainte Irene - porte Topkapi - fontaine et rue des eaux froides - fontaine du sultan ahmet - medrese Cafer Aga - mosaiques byzantines - chapelle byzantine - hammam Sifa - poterne - musée des Janissaires - palais Ibrahim pacha - cadastre - tekke des özbeks - mosquée Sokullu Mehmet Pasa - medrese de Sinan - Hammam Kadirga - fontaines - porte maritime - palais du Boukoleon - phare - site du palais de Magnaura - ...

La Sokullu pourtant pres des sites hyper touristiques n'est jamais sur le parcours des TO. Assez inexplicable pour une Sinan intime et toute mignonne... Sinan ne déçoit pourtant jamais (en ce qui me concerne, la séduction est grave : une quarantaine de photos de sa statue a Edirne, je sais, faut que je me fasse soigner), et ses constructions sont nettement plus agréables que les arnaques du bazar Arasta ou les touristes viennent en troupeaux acheter cher des trucs nuls qu'ils rangeront au fond d'un placard au retour...

Je n'ai fait que des tests dans la chapelle byzantine souterraine qui doit dater du 6e ou 8e siecle. Pas d'éclairage suffisant, il faudra revenir avec le matériel pour la peinture (de Marie ?) et l'ayazma. Les mosaiques à coté (probablement du 8e siecle) ont été hideusement protégées par des plaques vitrées a une trentaine de centimetres du sol. Impossible de photographier en plongée : je ne vois pas comment faire pour les prendre correctement. Même en me glissant sous le verre, ça n'a rien de génial ! Déja, j'apprécie moyen de ramper en surveillant les scorpions, mais progresser a plat ventre au milieu des toiles d'araignées, la je n'aime pas du tout : s'il y a des toiles, ces saletés de bestioles ne doivent pas être loin.

Enfin bref, 2 pellicules tests avant de remonter (en nage et crade évidemment), pour retrouver les autres tranquillement en train de fumer une clope... et d'ironiser qu'Indiana Jones, lui, ne râle pas contre de si malheureuses petites bêtes !

Eminönü

Tahtakale, Sultan Hamam, Eminönü, Mahmut Pasa, Sirkeci, Gülhane.

Je suis tellement crevée qu'en fin de journée je suis incapable de me rappeler du 10e du parcours. A part m'affaler au Kapris, pas la peine de me demander grand chose ! Même pas le courage de noter quoi que ce soit pour le blog... Avantage quand même, je serai super entrainée pour le Sud-Est !

Parcours du combattant !

Kuruçesme, Arnavutköy, Kasimpasa : pas sure que je vais résister encore longtemps, surtout que ça ne fait pas semblant de grimper !

Eglise et source sacrée a Kuruçesme ou je suis trop HS pour me souvenir du nom du saint qui a creusé un tunel de ses mains...

Tres belles icones et autorisation de photographier. Pas comme chez les Grecs ou mes potes s'engueulent avec le gardien qui m'a signifié que même les photos d'extérieur étaient yasak... le temps qu'ils hurlent, j'en profite pour prendre ce qui m'intéresse : ça devient franchement débile !

Marathon...

Besiktas, Maçka, Yildiz, Ortaköy, Feriköy, Kurtulus, Tatavla, Dolapdere... Soit Rino m'entraine pour le marathon, soit il veut m'achever... J'ai un mal fou a rester un minimum éveillée le soir chez Nat, qui se débrouille pas mal du tout avec la cuisine turque.

Le manque de sommeil et les parcours chocs doivent laisser des traces visibles : l'adorable Fanny se précipite pour me porter mon sac dans les escaliers... ils commencent a être loin mes 13 ans pour qu'une ado vole a mon secours !

Edirne

Depuis quelques jours, il fait une chaleur moite a la limite du supportable, ce qui rend le crapahutage photo laborieux !

Ce matin, minibus a Gümüssuyu a 10 h pour l'otogar, puis car pour Edirne a 10 h 30. Tarif : 12 millions l'aller, la compagnie assurant comme c'est généralement le cas un servis gratuit jusqu'a l'otogar. Il n'y a visiblement qu'une agence qui assure la destination dans le coin : Radar Turizm, sur le trottoir opposé au consulat allemand, légerement plus haut (côté Taksim).

Arrivée a Edirne, il y a un servis jusqu'a la Selimiye. Impossible de la louper, elle est réellement splendide ! Pour son dernier grand chef d'oeuvre, Sinan a déployé tout son génie : mélange d'élégance et de simplicité parfaitement réussi. Je suis a genoux, au propre comme au figuré, surtout apres 3 heures et une dizaine de pellicules ! Seul petit inconvénient, l'intérieur est moins clair que prévu, mais en contrepartie il est possible d'accéder a l'étage.

Dommage pour l'Eski cami et la Üç serefeli, mais apres la Selimiye je n'ai plus que l'énergie de révasser devant la statue de Sinan : plus la moindre envie de photographier quoi que ce soit, tout parait fadasse a côté.

Apres un arrêt ravitaillement (salade, brochettes de poulet, coca : 7,5 millions), je vais discuter avec le préposé aux tickets de l'arrêt minibus. Il est ravi que je le comprenne et m'énumere les monuments qui restent de l'ancienne capitale ottomane. Promis, je reviendrai un de ces quatre... En attendant, il me donne son numéro de téléphone, refuse que je paie mon café et me fait une réduction de 2 millions sur le billet retour !?!

Comme le tout est sans drague, j'accepte d'aller prendre quelques vues de la mairie ou Atatürk est venu 3 fois. Je n'ai toujours pas réussi a déterminer de quoi les habitants étaient le plus fiers : que la ville ait été honorée de si augustes visites ou de la Selimiye ???

Semih me confie aux bons soins du chauffeur du minibus qui me recommande a celui du car : non seulement il est relativement simple de voyager en Turquie, mais avec le relais que les Turcs sont capables d'assurer, ça devient carrément marrant ! J'ai d'ailleurs bien l'intention d'en profiter outrageusement dans quelques semaines...

Rumeli Feneri

Déja une semaine ! Le temps file a une vitesse prodigieuse. Impression de ne pas avancer malgré les boites de pellicules vides que j'aligne le soir sur une étagère, et les rendez-vous que je raye de mon agenda...

Si j'arrive a caser la moitié des gens que je dois voir et répondre a une invitation sur 2, ce sera déja pas mal... Restera plus qu'à gérer les zappés. Côté photos, c'est simple : plus j'en fais et plus la liste des à-faire-impérativement s'allonge !

Rumeli Feneri aujourd'hui avec Nathalie et Fanny. Bateau de Besiktas a Sariyer, puis bus jusqu'au village du phare et la mer Noire (retour en bus jusqu'à Taksim). Tres bonne journée : plein de soleil, peu de monde, aucun touriste, pêcheurs très sympas et les yali de Yenikoy.

Si je trouve le temps de dormir quelques heures, demain direction Edirne et la Selimiye que je piaffe d'impatience de découvrir depuis des mois.

Besiktas

Grand tour a Besiktas avec des plans des années 20. Tres précis mais évidemment beaucoup de choses ont changé. Dur de trouver un de ces horribles otopark a la place d'un palais ou d'un konak princier... beaucoup de cimetieres et de jardins ont également dégagé pour laisser la place aux voitures.

Je connaissais principalement les rives du Bosphore et les palais impériaux, mais Besiktas c'est aussi un petit village tres sympa... et plein de chats splendides (c'est la saison des chatons) !

Halte au marché au poisson pour acheter des abricots : les fruits sont gorgés de soleil et de sucre... Rien a voir avec nos trucs parisiens fadasses !

Beylerbeyi

Direction Beylerbeyi via Uskudar (vapur depuis Eminönü ou Besiktas, puis bus 15 ou dolmus). Avec les droits photos (7.5 millions), l'entrée est a 12 millions. Un abruti qui glandouillait dans le coin vient se plaindre que je n'ai payé que pour un seul appareil alors qu'il en voit 2 (en fait, j'ai du rab dans mon sac). Je me voyais mal lui expliquer en turc que le supplément concernait les droits, pas les boitiers... Heureusement, le guichetier vient a mon secours avec un grand sourire... et une engueulade a l'autre.

Ca se généralise de plus en plus : moins ils ont de fonctions officielles et plus ils se mêlent de vouloir mettre leur grain de sel. Ca commence a devenir gonflant, d'autant qu'évidemment, moins ils sont concernés et plus ils insistent bêtement...

Le palais est tout mignon. C'est un Dolmabahçe en petit ou le guide explique aux quelques visiteurs (turcs) que tout est français ???

Un peu plus loin, le village de pêcheurs a beaucoup de charme, d'autant que je n'ai croisé aucun touriste...

Mon portable refuse de capter également ici, aussi bien avec Orange qu'avec ma carte turque... pratique ! C'est un vieux qui était sensé tres bien fonctionner : le neuf était dans le sac que je me suis fait piquer (avec mes clefs) une semaine avant de partir. Ca fait déja 2 fois cette année que je fais changer la serrure ! Je ferais peut être bien de prendre un abonnement...

Cimetières et rue française

Ces derniers temps, je n'ai pas beaucoup bossé mon turc, mais bonne surprise, un recoin du cerveau a dû s'en charger tout seul : je comprends beaucoup mieux que cet hiver.

Ce matin, j'ai testé un itinéraire préparé par Rino : tres sympa a un petit détail pres... le meilleur guide d'Istanbul confond sa droite et sa gauche ! Parfait. Je n'ai pas fini de ricaner quand il osera railler mon (non) sens de l'orientation...

Apres-midi cimetieres : Bomonti pour les protestants, Feriköy pour les catholiques. Il y a encore pas mal de grandes familles stambouliotes dans le second que nous n'avons toujours pas repérées.

Dommage, les acharnés du bitume ont réussi a sévir ici aussi, ce qui gache un peu le charme de l'endroit et menace sérieusement la survie des grosses tortues terrestres qui avaient trouvé un habitat a leur goût.

Beaucoup de choses ont été rénovées ces derniers temps, plus ou moins heureusement, en partie pour le sommet de l'OTAN de fin juin.

La rue française a été inaugurée et est devenue en un temps reccord l'endroit branché de la jeunesse dorée : a part les enseignes et les prix, toujours rien de français...

Péra

Apres 6 mois scotchée a mon pc, enfin je revis ! Istanbul l'été, c'est un véritable bonheur...

Pas encore beaucoup bossé, va falloir s'y remettre : déja 2 jours que je glandouille et que je commence a y prendre dangereusement goût... 6 pellicules en 3 jours, difficile de faire moins ! J'ai surtout complété ce qu'il me manquait du côté de Péra, c'est a dire pas grand chose.

Pris une ou deux vues du tribunal de France pour me positionner sur le palais de Venise. Le cerbere de service est moins rapide que cet hiver : 5 ou 6 poses avant qu'il surgisse. Le temps qu'il s'étrangle de rage derriere ses barreaux, j'ai ce que je voulais de la façade.

Dej/goûter au konak salonu de Tunel (doner, coca, thé) : 6millions.

Apres 6 mois d'hibernation, j'ai l'impression de transporter du plomb dans mon sac photo et ce qui me sert de muscles se plaint énergiquement des cadences abusives. Heureusement que le Kapris n'est pas loin, ce qui me permet de m'affaler sur le fauteuil en terrasse. Vraiment agréable les soirs d'été : verdure, bougies, et vent léger qui rend la chaleur tres supportable... et les petits plats de Gabi qui n'a rien perdu de son talent et se fout royalement du régime que je suis priée de remettre a plus tard. Dans l'immédiat, impossible de toute façon de résister a son fabuleux feuilleté aux pêches (succulentes)... je suis déja héroique de ne pas en reprendre un deuxieme !

Polonesköy

Virée a Poloneskoy ou il y avait des fermes avec des cochons, parait-il... avant ! Le petit village polonais s'est transformé en centre de week-end pour Stambouliotes nostalgiques de verdure et de barbecue. En semaine, c'est le calme plat et pas l'ombre de la queue du moindre cochon. Les transports sont problématiques et le taxi obligatoire : aucun bus ou dolmus comme dans beaucoup de villages non musulmans.

Grande ballade a Beykoz pour un splendide coucher de soleil sur le Bosphore et retour par Yenikoy. Dommage qu'il fasse nuit, le coin regorge de yali luxueux et de petits palais somptueux.

Premier YASAK dans le métro... ça ne s'arrange pas !