Réflexions en vrac sur le totalitarisme kurde et turc : On peut dire que les Kurdes n'ont pas eu de chance, coincés entre les deux. L'essence d'une politique totalitaire, selon Hannah Arendt est "peu importe le résultat". De ce fait, l'état turc a détruit une appréciable portion de son territoire, a couvert ses villes de bidonvilles, a laissé le pays se gangréner par la mafia et le cancer politique de la répression. Le combat du PKK n'a jamais adopté une réelle ligne politique, comme me le faisait remarquer A. qui s'en étonnait : "Tout le monde était en dessous de la ligne ou bien contre mais on ne pouvait jamais être conforme à la ligne, car elle n'existait pas." Normal, si l'on admet que dans un monde totalitaire les directives et les amendements sont de nulle valeur par rapport à la parole fluctuante d'un chef. Et là encore, peu importe le résultat, les acquis politiques. Il faut avant tout de ne jamais dévier de l'idéologie. On en arrive à cette absurdité en 1995 de représentants du parti qui déclaraient fonder leur état en turc plutôt qu'un état kurde qui ne serait pas conforme "à la ligne". Bref l'intransigeance turque faisait face à un aveuglement aussi intransigeant (on a toujours l'opposition qu'on mérite ?) Au fond, la répression du parti s'est beaucoup plus exercée sur les Kurdes dissidents que sur l'ennemi turc, craint mais admiré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire