Les plans municipaux qui sont sensés vous aider à vous repérer n’indiquent pas toujours la rue que vous cherchez : par contre, ils n’hésitent pas à localiser les Mc Do ! Si vous êtes réellement perdu, continuez à marcher, vous finirez bien par arriver quelque part… Evitez la fatale erreur de demander votre chemin à un Turc, ça vous fera gagner pas mal de temps et de kilomètres, et faites une croix sur tout espoir d’être guidé par un taxi. Avec un peu de chance, ils savent à peu près où se situent les quartiers et les monuments que tout le monde demande, mais ce n’est pas garanti : samedi le mien a demandé à un commerçant où était Aya Sofya !
Sainte Sophie est incontournable bien qu’un peu chère comme beaucoup de monuments célèbres ici : 15 millions l’entrée et il faut payer la même somme à l’intérieur pour monter à l’étage (si vous êtes étudiants, n’oubliez pas votre carte, elle donne droit à des réductions) ! Pour les photos, je peux repasser : il y a un spectacle de danses turques le lendemain et ils sont en train de monter des sièges et l’estrade. Nef inaccessible et bien sûr ils évitent de prévenir à l’entrée : vu le prix, ça va très bien avec l’arnaque généralisée qui sévit à Sultan Ahmet !
Le palais englouti (citerne) est moins cher (8 millions) et ça vaut le coup d’aller voir ses 336 colonnes (je n’ai pas compté, mais je fais confiance à Rino qui explique tout bien dans son guide…). Petit reproche quand même, l’éclairage est médiocre et il faut prendre une douche pour atteindre les deux têtes de Medusa.
Toujours à Eminönü, pas loin des 2 obélisques, si vous ne tombez pas par hasard sur les ruines de l’hippodrome, ce n’est pas dramatique : vu le peu qui reste, je suis passée devant pas mal de fois sans noter qu’il y avait quelque chose à voir…
L’intérieur de la mosquée bleue est joliment touristique et le ticket qu’on vous tend en sortant si vous faites un don, il paraît que c’est un reçu qui peut servir à se faire rembourser par les impôts. En fait, le préposé remet aux touristes un papier qui a déjà servi et qui ne correspond pas à la somme réellement perçue : chacun se débrouille comme il peut…
A noter : jusqu’ici, le poisson le plus médiocre que j’ai trouvé, c’est dans le quartier ! Rapport qualité/prix à revoir, même si le cuisinier a fait un louable effort de présentation : concombre découpé en forme de cœur, rose-tomate et fleur-citon. Le serveur lui était plutôt sympa et pas rancunier (malgré ce qu’il s’est pris dans la tête pour avoir essayé de me refourguer la propagande officielle, j’ai une invitation en dehors du resto et sans drague). J’ai passé 2 heures à lui démonter la version turque actuelle de bourrage de crânes : 2 millions de Turkmènes à défendre impérativement au Kurdistan d’Irak (conseil : prendre des cours de math…), et les 2 villes pétrolières en territoire turc à récupérer (conseil bis : …et de géo). Après ça, j’ai embrayé sur le quartier où on ne peut pas faire 10 mètres sans être harponné par un rabatteur (c’est franchement lourd) et sur l’arnaque quasi institutionnelle qui y sévit et qui donne une très mauvaise image de la Turquie aux touristes. Côté taxi, à part de rares surprises (il en reste quand même qui répugnent à faire d’inutiles détours et qui refusent tout pourboire : si, si), il est conseillé de les éviter soigneusement dans les parages.
Divers…
Mais que peuvent bien raconter en ce moment les médias français ? Tout le monde a l’air de trouver dangereux d’être à Istanbul et me demande d’être prudente ?!? Même mon frangin s’inquiétait, c’est dire ! Il n’y a franchement pas de quoi, ici tout est calme et je n’ai pas encore rencontré de Turcs stressés à cause de la guerre... faut dire que Bagdad, ce n’est pas vraiment la porte à côté ! Il fait beau, tout le monde flâne, et gros avantage (pour moi), les touristes hésitent à prendre le risque - énorme ! - de s’aventurer aussi près du front !
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Message perso au petit malin qui me balance des mails signés «Anatolya Pretty» : J’ai un anti-virus et je n’ouvre de toute façon jamais les pièces jointes d’un expéditeur inconnu. Inutile donc d’insister bêtement, même en changeant de tactique plusieurs fois par jour !
Bon, à plus : vu l’heure, si je continue je vais bailler demain en cours et ça gâcherait mon mélodieux accent français. Sont quand même sympa. mes petits camarades de jeu : pas un pour ricaner (même discrètement) ou contredire la prof… même qu’ils approuvent chaleureusement en plus !