Tom arrive demain et Sophie (nouvelle correspondante du Monde) m'a laissé un message au motel. Elle est passée mais est partie dormir a Midyat avec des amis. Sympa, je n'ai pas fait Harput pour être aujourd'hui au rendez-vous qu'elle avait elle-même fixé !
Il ne reste qu'une chambre au motel (15 YTL), sans ouverture sur l'extérieur : évidemment, il y fait une chaleur insupportable.
Je dépose les sacs et file vers le pont, bientôt rejointe par une nuée de gosses qui veulent des stylos et du savon : aucune amélioration visible de la situation économique dans le coin...
Le Tigre a retrouvé une jolie couleur verte, mais pour combien de temps ?
Les gamins piaillent et surgissent de tous côtés. J'arrive en gros a suivre leur conversation, ce qui me permet de répartir les rôles, histoire de canaliser un peu leur énergie plus que débordante et de pouvoir bosser a peu pres tranquille. La plus grande est responsable du sac photo et a le droit de me guider, et en échange elle veille a la discipline. Ca fonctionne tres bien comme ça : les abla (grande soeur) surexcités se transforment miraculeusement en lütfen abla (s'il te plait grande soeur) respectueux... technique a retenir !
Ca va me faire tout drôle le jour ou les gosses laisseront tomber le abla pour le teyze (tante). A 40 piges, j'ai déja eu droit a un rab exceptionnel !
Au café sur la petite place, on vient me saluer et me demander des nouvelles : sympa ça !
Je prends 2 coca (2 YTL chaque), mais le serveur refuse que je paie la totalité, sous prétexte qu'on doit partager l'addition ! Il me précise a ma demande qu'en ce moment avec la chaleur (en fait, il ne fait pas chaud mais brulant), il n'y a aucun meilleur moment pour la citadelle... Pres de 50 degrés ou pas, il me faut pourtant le bout du site le plus éloigné que je n'ai pas encore. Je crois que je vais prendre le minimum de matériel pour pouvoir caser des bouteilles de survie !
Soirée italo-kurde a danser pres des paillottes. Un jeune ouvrier m'explique qu'il a rendez vous demain avec Sophie, mais que j'en sais plus que lui et que je pourrais lui donner des infos. Les Italiens ne connaissant pas les regles, des copains des Kurdes en profitent : je dois remettre plus que sérieusement en place mon cavalier qui a bien 20 ans de moins que moi... les mains baladeuses, ça n'a rien de traditionnel !
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