17 août 2005

Les meilleures choses ont une fin... pour l'instant !

On fait du peshmerga-stop pour rejoindre le bureau où deux jeunes sont désignés pour nous escorter.
Après un petit dej improvisé (sandwich tomate/concombre et bouillon de poulet) et un tour en ville, crapahutage dans le cours d'un ruisseau en pleine nature pour rejoindre les ruines de la medersa aperçue hier en contrebas.
J'en profite pour photographier Pingouin qui me suit depuis des années dans tous mes voyages et que j'ai immortalisé dans les situations les plus loufoques. Pour me rattraper de l'avoir oublié au fond de mon sac, je le fait poser dans les bras du peshmerga en uniforme : je ne sais pas lequel des deux fait le plus mascotte !
Départ pour Zakho : 60 dinars jusqu'à la frontière où l'on change de taxi. C'est le moment que choisit Tom pour s'apercevoir qu'il a oublié son numérique sur le siège du premier véhicule... il y a de quoi enrager !
Notre chauffeur lui demande d'aller plaider auprès de la jandarma responsable du contrôle des véhicules pour avoir l'autorisation de se mettre en tête de file. Evidemment, ce n'est pas en prétendant qu'on doit se rendre d'urgence à Diyarbakir que ça risque d'accélérer les choses (conseil : ne jamais écouter leurs brillantes idées) !
J'attends confortablement assise (plus sympa dans ce sens la douane) et je suis aux premières loges pour assister au démasquage d'un trafiquant kurde... de sucre ! Pourquoi diable cacher du sucre dans les phares et comment le contrôle (sommaire) a bien pu détecter ?!?
Le passeur en est quitte pour démonter ses phares et enlever les sacs litigieux avant de repartir, condamné à boire son thé sans sucre.
Notre taxi n'ayant pas beaucoup progressé dans la file d'attente, je mise sur la curiosité turque et sors une carte que j'étudie avec l'air tranquille de celle bien décidée à y passer son après-midi. Ca ne loupe pas : il faut à peine 2 minutes à un militaire pour venir se pencher sur moi et engager la conversation. Je lui explique que je vais en Cappadoce : il essaie d'intercéder en faveur Trabzon dont il est originaire, et décide que j'ai mieux à faire qu'à attendre et qu'il faut demander au taxi de doubler les autres voitures, ce qui nous fait gagner un temps appréciable.
C'est plus rapide d'obtenir le tampon d'entrée en Turquie que le tampon de sortie pour l'Irak. Pas d'une rapidité excessive, mais quand même plus simple. Je profite des différents allers/retours pour faire un passage à la boutique duty-free : 24 YTL la cartouche de Marlboro.
Petite formalité supplémentaire, il faut passer dans un bureau de santé pour obtenir un tampon garantissant qu'on n'a pas attrapé plein de vilaines maladies au Kurdistan !
A Silopi, Tom trouve un car qui part immédiatement pour Istanbul... qu'il croit ! En fait, il aura plusieurs changements en cours de route et n'atteindra sa destination qu'après une bonne trentaine d'heures...
Un car me dépose gratieusement à Cizre où le préposé du dolmus pour Idil me promet qu'il y en a ensuite un autre pour Midyat. Evidemment, à Idil, le dernier vient de partir et le chauffeur me propose de m'accompagner pour la modique somme de 50 YTL. Autant dormir ici plutôt qu'à Midyat qui n'est de toute façon pas ma destination.
Appel de Rino, légèrement inquiet : Nat alertée par la mise en sommeil du blog et ne pouvant me joindre sur mon portable (pas de relais au Kurdistan avec mon opérateur turc) cherche à obtenir de mes nouvelles. Parait qu'elle a téléphoné à l'hôtel à Diyarbakir où on lui a menti que j'étais partie à Mardin (le Bilen n'a évidemment pas pu la renseigner). Les années de répression ont laissé des traces et la loi du silence joue encore à fond : ne pas donner de renseignements à un inconnu est une règle basique toujours en vigueur.
Il y a de la place à l'ögretmenevi comme c'est généralement le cas en été quand les profs sont en vacances : 6,5 YTL la chambre, propre, spacieuse et avec douche. Après avoir aidé le réceptionniste à remplir ma fiche, je lui demande où je peux manger dans le coin. Il me propose de téléphoner pour commander un plat, puis se ravise : rien de mangeable dans tout Idil, il faut que je partage avec lui ce qu'il a apporté !
Je passe donc la soirée en parlottes avec lui et des visiteurs du lieu. Marrant, pas de mare ou de lac à première vue dans le coin, mais il y a de jolis petits crapauds qui squattent jusqu'au salon !

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