12 octobre 2004

Zarbi !

A peine les portes fermées, une hôtesse vient me demander ma carte d'embarquement sans me dire pourquoi ?!? Pour une fois, la Swiss est en avance, il y a un splendide arc en ciel inversé sur Paris où il a l'air de faire beau... au moins, il ne pleut pas comme a Istanbul. ... ce qui ne m'empêche pas d'avoir le cafard ! Ca fait déja plusieurs jours que les Kurdes me manquent (on s'habitue vite) et j'ai des mois de classement photo en perspective !!!

11 octobre 2004

Eglises byzantines

Là il a fait tres moche : - Bodrum camii : il ont dégagé la place devant, j'aimerais bien l'avoir autrement que sous la flotte
- Laleli camii : un peu mieux que la derniere fois mais c'est quand même pas ça
- Kalender Hane kilisesi : toujours pas d'angle
- Ekmekçi zade Ahmet Pasa medresesi
- Panaya kilisesi
- Vefa camii
- Sebasafa kadin camii
- Yavuz Ersinan camii
- Mustafa pasa hamami
- Porte de cibali
- Ayakapi
- Régie des tabacs
- St Nicolas
- Gül camii : j'aime bien le nom de celle-ci
- Yavuz Selim camii : c'est la Selimiye pas à Edirne
- Citerne Bonus
- Citerne Pulcherie : aussi nulle que la précédente mais il y en a une géniale fermée dont j'ai oublié le nom
- Nisanci Mehmet pasa camii
- Üç pasa camii
- Halil efendi medresesi
- Atik Ali pasa camii
- Semis Ali pasa camii
- Citerne Aspar
- Citerne Aetïus
- Ste Marie du Rosaire : ruines converties en décharge qui risque de disparaitre tres bîentôt
- Chapelle du palais disparu de Moldavie : en fait, il y a surtout des pneus
- Palais Anastase : ruines
- Domaine des Blachernes : idem

10 octobre 2004

Eglises et château

- Cerrah pasa camii
- Tombe soufie a Cerrahpasa
- Haseki (Hasekiye)
- Sulu manasteri (Samatya)
- Eglise sürüyani (assyrienne) Samatya
- Martyrium de St Kavipos et St Papilos (St Georges des Cypres Samatya)
- Sancaklar medresesi (ex église Gastrion) toujours Samatya
- Eglise St Georges Pareil
- Eglise St Nicolas Idem
- Eglise St Georges (y en a 2)
- Eglise Ste Hélène et St Constantin à Yedikule
- Ruines de l'église St Jean Baptiste de Studion mais je devais déjà avoir
- Citerne de Yedikule
- Chateau des 7 tours et remparts de Yedikule
Il a fait presque beau...

09 octobre 2004

Musée archéologique

Un tour au musée archeologique (5 millions) pendant que le soleil revient doucement.
Pas trouvé de salle byzantine, le çinili köskü est toujours fermé, l'éclairage médiocre, mais j'ai au moins les bâtiments de Vallaury. Dommage, il ne lui manque pas grand chose a ce musée...
Devant l'entrée de Topkapi, la foule est compacte et c'est le défilé des cars de tourisme : la saison s'annonce bien meilleure que l'année derniere, mais je ne vois toujours pas quel plaisir il y a a s'agglutiner a l'Etranger avec des gens qu'on ne fréquenterait pas a Paris ?
Rendez-vous avec le neveu de Selim. Comme il n'avait visiblement pas l'intention d'abandonner la partie et qu'il appelle toutes les heures, il a bien fallu que je réponde au moins a celui-la. Jeune journaliste sympa (et tres impressionné), on a la photo en commun, ce qui permet de meubler et de dévier comme d'hab sur la politique. On partage les mêmes opinions sur le sujet (et sur les photos de tonton) et il veut absolument que je vienne visiter son hebdomadaire : le passage d'un milieu a un autre se fait ici rapidement et sans le moindre probleme, du moins pour les Occidentaux.

08 octobre 2004

Je vais m'y mettre... bientôt !

Journée a l'abri entre potes en attendant le retour du soleil. J'aurais pu en profiter pour bosser un peu, mais je n'ai toujours pas ouvert Assimil, pas plus d'ailleurs que tous les autres bouquins techniques que j'ai trimballés un peu partout, parfois sur des milliers de kilometres. A part me donner bonne conscience en début de voyage (si, je vais bosser), ils n'ont jusqu'ici servi qu'a alourdir mon sac... mais j'y crois a chaque fois que je vais trouver le temps de m'organiser des soirées studieuses !

07 octobre 2004

Déluge à Istanbul

Il n'a pas arrêté de pleuvoir toute la nuit sur le trajet, et a Istanbul c'est carrément trombes d'eau et inondations. J'ai du mal a attirer l'attention d'un taxi et je suis trempée en quelques secondes... je ne suis absolument pas équipée pour le froid et en plus j'ai oublié ma tenue d'homme grenouille : ça commence mal !
Même apres 2 heures de sieste, ça n'est toujours pas passé : la météo nous refait le coup du déluge ! J'emprunte un parapluie pour rejoindre Nat qui est coincée chez elle (peut pas se déplacer, elle ne sait pas nager), et je tente de sortir Rino de sa caverne : peine perdue, je suis priée de le rejoindre... avec des pizzas !
Tentative de séchage au Balik pazari avant d'optempérer, devant des moules farcies, des calamars, des rougets et de la biere (29 millions) : faut bien ça !
J'ai coupé la sonnerie de mon portable qui insiste jusqu'a 4 heures du mat pour me faire répondre en turc sous la flotte : les Kurdes, inquiets pour ma sécurité, se sont passé le mot pour me mettre sous la protection de divers amis, freres, et autres cousins qu'ils ont a Istanbul ! Pas le temps d'être maquée et de déclencher les rivalités habituelles en choisissant un clan plutôt qu'un autre, même si c'est tentant et garanti générateur de fous rires : apres, faudrait gérer et passer beaucoup de temps a rassurer... et je rentre bientôt !

06 octobre 2004

Konya, le retour

Apres l'internet-café, il me reste encore plus de 6 h a meubler et vu le temps les photos sont exclues. A part un resto, rien de spécial a faire ici et il n'y a pas de cafés comme dans les grandes villes pour patienter au chaud. Donc, au hasard, Metin restaurant a la déco guimauve : foie froid, börek au fromage qui n'en sont pas et je cherche toujours le fromage, saç kavurma hyper gras, 1 biere et un nes au goût de chlore : 21 millions.
Comme j'ai encore plein de temps a perdre, je traine pour acheter des petits derviches tres moches, mais faut bien s'occuper... Heureusement qu'un keuf a pitié et égaie la soirée en se prenant un poteau a force de se retourner pour me regarder !

Konya, suite

Konya hésite entre passé et modernisme. Ca manque un peu de chaleur, même si a deuxieme vue, les habitants sont plutôt sympas : probablement un effet du tourisme de passage... Beaucoup de foulards, mais aussi beaucoup de femmes qui conduisent, ce qui n'est pas si courant dans les provinces.
A l'otogar, une agence m'a proposé un rabais de 5 millions sur mon billet, mais comme il faudrait que je prenne un taxi pour aller a l'otogar, c'est plus avantageux de l'acheter en ville même sans réduction. A priori, ils proposent tous les mêmes horaires et tarifs, dont un départ a 21 h (arrivée vers 7 h a Istanbul) pour 30 millions.
Hier, il ne faisait pas franchement chaud (surtout par rapport a Antioche), mais il y avait au moins du soleil. Aujourd'hui, c'est le premier jour de l'hiver dixit les commercants : changement beaucoup trop brutal a mon goût !
La mosquée Aziziye, pres de mon hôtel, date de 1875. Elle a été bâtie par la mere du sultan (Aziz je suppose) apres un incendie en 1867 qui a détuit une mosquée plus ancienne. Les fenêtres sont tres grandes (plus que la porte) et la pancarte précise barok-rokoko (je ne m'en lasse pas !). Elle est entourée d'un grand bazar dans lequel un guide me déniche et m'invite a prendre un thé, apres avoir renoncé a me vendre quoi que ce soit alors que sa fille a un magasin de tapis... parait que je ne ressemble pas aux autres touristes. Il parle tres bien français (il y en a quelques uns ici) et me signale que la mort de Mevlana ayant eu lieu un 17 décembre, il y a une semaine spéciale derviches cet hiver... et que je suis invitée.
la Serafeddin camii date de 1636. Je me contente de l'extérieur, côté mosquées je commence un peu a saturer. En plus, j'ai de la chance : c'est la semaine des mosquées, comme ça j'aurai une jolie banderole sur toutes les photos !
Je prends au passage l'école de l'industrie, avant d'aller au musée Karatay. Le gardien tient a bavarder et prendre un thé au chaud... et malheureusement aussi a me présenter a un groupe de Français qui vient de débarquer et que j'avais soigneusement ignoré : il est fier de mon turc et tient a leur en faire part ! (sûr que ça a dû les passionner !).
Le musée (entrée 2 millions) est une ancienne école et garde de superbes céramiques turquoises, bleues et noires, notamment sous la 1ere coupole. Elle date de 1251 et a été construite par le grand vizir Celalettin Karatay : sa tombe est d'ailleurs dans l'une des salles.

05 octobre 2004

Konya

Le soleil levant teinte de rose les montagnes autour de Konya. Dommage que les immeubles cassent un peu le spectacle, on se croirait hors du temps...
Je ne sais pas combien il fait ici, mais a côté d'Antioche, ça caille ! Ma chemise et ma veste photo (restée inemployée pour cause de chaleur) sont tres nettement insuffisantes !
Je discute avec le chauffeur de taxi : il est de Hatay et ravi de mon turc. Du coup, il ne me demande que 12 millions alors qu'il s'est arrangé pour en afficher 24 ! A un moment, le compteur est passé brusquement de 14 a 20 millions... cherchez l'erreur !!!
Le Konya oteli conseillé par je ne sais quel guide est loin d'être génial et a 30 millions, je ne cherche même pas a négocier ! Dans le coin, les hôtels ce n'est pas ce qu'il manque. Le Yasin est bien placé, propre, il y a de l'eau chaude : pour 20 millions, il me convient tres bien.
En attendant qu'ils préparent ma chambre, je fais un tour/repérage dans le quartier. Le musée de Mevlana est a côté et 2 représentants de la police font un détour pour m'accompagner a l'office du tourisme qui a part une carte tres sommaire de la ville, n'a rien a proposer...
Apres recherches laborieuses, et n'ayant aucune envie de kebap a 9 h du mat, je finis par tomber sur une excellente pastane : 1 pogaca normal, un au fromage, une creme chocolat, un nes, une bouteille d'eau : 3 millions.
Konya, ex Iconium et capitale seldjoukide, a vu passer pas mal de monde : les Lydiens, les Perses, Alexandre (le Grand, pas le coiffeur), les Romains, les Seldjoukides, les Arabes, les Ottomans, entre autres... Même Saint Paul y serait venu en 47/50.
La capitale des derviches tourneurs est tres pratique, même avec mon (ab)sens de l'orientation. Le principal de ce qu'il y a a voir est concentré entre 2 places reliées par une grande avenue. D'un côté, le petit mont avec la mosquée Alaadin, de l'autre la place du musée de Mevlana (entre Alaadin caddesi et Mevlana caddesi, les 2 rues se prolongeant l'une l'autre). Difficile de faire plus simple, Konya restera pour moi la ville ou je n'ai pas réussi a me perdre !
La Selimiye camii a été commencée par Selim II alors gouverneur de la ville et terminée pendant son regne (1566-1574). A l'origine, ça devait être un cadeau pour Soliman le Magnifique, mais Selim a dû penser que les absents ayant toujours tort, il lui revenait de laisser son nom a la postérité.
Le musée et le tekke de Mevlana (fermés le lundi : 3 millions) sont dans la roseraie de l'ancien sérail. Le turbeh date de 1274 et la célebre coupole en faience verte de 1396.
Visite un peu décevante. Les jardins et cimetieres derriere sont fermés au public, la seule salle avec des reconstitutions intéressantes est interdite de photos, l'intérieur du turbeh est trop sombre sans flash et il y a un monde fou. Entre les pélerins et les touristes qui débarquent par cars entiers, ça fait du peuple ! Le comble, c'est les grappes de Français pendues a leurs guides... plus calme dehors !
Sur le chemin de l'Alaadin camii (1251) et ses 41 colonnes byzantines, il y a 2 anciennes mosquées (Serafedin camii et Iplikçi camii).
Dans la cour, 2 turbehs intéressants et un peu plus bas, une sorte de coupole en béton qui protege des restes byzantins. Le tout est dans l'un des nombreux parcs qui parsement la ville.
L'ince minare medresesi (l'école au fin minaret, ce qui est faux, il n'a rien de spécialement fin) est derriere la colline. Le minaret est décoré de céramique bleue et le portail joliment sculpté.
A l'intérieur (2 millions), le musée abrite principalement des morceaux de pierres tombales, certains avec des écritures, d'autres avec des sculptures comme des anges, des aigles a 2 têtes... Pour une fois qu'il y a des indications en français, j'en profite : l'ince minare medresesi (1264) est a l'ouest du sommet Alâadin. L'école a été bâtie par le vizir Sahip Ata Fahreddin Ali sous le regne du sultan Izzedin Keykâvus II pour enseigner la théologie (le hadite). L'architecte est Kelût, fils d'Abdullah (non, pas celui-la) et la medrese a une cour ouverte, une seule exedre et présente un portail seldjoukide sur lequel sont sculptées des colonnes représentant des artichauts, Roumi (faut de l'imagination) et des plantes.
Extérieur du musée Karatay (plus l'heure pour les photos), avant un diner au Mevlevi sofrasi (pres du musée de Mevlana). Pas le temps d'en profiter : en quelques minutes le soleil se couche et il fait beaucoup trop froid pour paresser sur la terrasse.
Avant d'être conpletement congelée, j'avale le plus rapidement possible :
- des sarma : ici elles sont petites et servies chaudes, - un saç kavurma : petits morceaux de viande sautée avec des tomates et du piment, - un coca et une bouteille d'eau... le tout, 8,5 millions.

04 octobre 2004

Antakya

Apres la visite du souk (uzun çarsi), je vais chercher mon billet a l'otogar qui est a côté। Hatay/Konya : 11 h (soir) a 7 h 30 (matin), 25 millions.
Il y a une boutique de jus de fruits frais pressés sur mon chemin। Mélange pomme, poire, banane : 1,5 millions... dommage qu'il n'y en n'ait pas a Paris.
L'office de tourisme devrait être ouvert depuis plus d'une heure, mais si la grille est bien ouverte, le bureau est fermé। Il y a des chances pour que le préposé soit en train de buller dans le parc, mais faudrait savoir qui c'est !
Direction Harbiye (8 km, 700.000 TL) qui est l'ancienne Daphné(e ?) et doit son nom (laurier) a une légende. En gros, pour échapper a la cour trop assidue de Zeus (je crois, ou l'un de ses copains), Daphnée demanda aux dieux de la transformer en laurier.
Tour du côté des cascades, mais les endroits les plus jolis sont occupés par des buvettes qui affichent de grandes banderoles a la gloire de Pepsi and Co. Le cours d'eau qui forme un petit lac pres du resto d'hier a des reflets verts nuancés et charmeurs. Dommage, le coin est jonché de détritus (principalement plastique) comme un peu partout aux alentours.
J'ai pas mal bougé depuis que je suis partie, pour une fois que j'ai un peu de temps, je m'accorde un repas gastronomique। En fait, il y en aurait eu largement assez pour 2 !
- feuilles de vigne (sarma) farcies - salade tomates/aubergines (ail, piment, huile d'olive) - salade de persil (ici elle est au vinaigre balsamique, en Syrie ils la préparent avec du citron) - çiy köfte : viande crue battue tres fort pour tuer les microbes (on ne rit pas !), mélangée a du bulgur et du piment. La c'est tres mangeable, mais je soupçonne certains d'oublier volontairement la viande pour ne pas altérer le goût du piment ! - tagit kebabi : galette de viande hachée cuite avec du persil - 2 fromages locaux - melon
Le tout frais, bon et accompagné d'un raki : 25 millions।
Quand je rentre pour récupérer mon sac, tout est fermé : les étudiants se couchent tôt।
... les taxis aussi visiblement : avec la chaleur, plus de 25 kg sur plus de 2 km, c'est lourd !

03 octobre 2004

Antioche

Un gazi en fait, c'est un vétéran de guerre, au cas ou ça intéresserait quelqu'un।
Il fait une chaleur moite avec plus de 30 degrés : je suis trempée en permanence, heureusement qu'il y a une machine a disposition, je vais pouvoir faire une lessive avant d'être completement immonde !
Le forfait pour les visiteurs de la Maison de la paix est de 25 millions (env। 15 €) par jour. Les repas sont compris, et même en ne prenant pas celui de midi (je suis toujours a l'extérieur), c'est plus que raisonnable et ça permet a Barbara de continuer d'aménager pour améliorer l'accueil des étudiants.
L'office de tourisme est fermé aujourd'hui (c'est dimanche), mais le musée est ouvert (fermé le lundi) : 2 millions l'entrée, par rapport a Saint Pierre ou il n'y a pas grand chose a voir c'est donné, d'autant que côté mosaiques il y a de quoi faire।
Apres un tour dans le parc d'a côté (ici, il y en a toujours un), dîner avec Barbara et Maria (également Allemande) a Harbiye dans l'un de ces restos au bord de l'eau qui pourraient tout aussi bien être de l'autre côté de la frontiere।
Repas pratiquement syrien (10 €) : je reviendrai demain pour quelques photos de jour. Le coin fait partie de ma liste, c'est l'endroit chic a la mode et il parait que la nature est splendide.

02 octobre 2004

Antioche et les Apôtres

Barbara me demande ce matin si je peux photographier une équipe de sport de passage a la Maison : c'est celle de Fenerbahçe et un des accompagnateurs doit être Français... Dommage, ce n'est pas l'équipe de foot, mais celle de volley !
La mosquée Habib-i Neccar est dans le programme (et sur le plan presque aussi grand que moi) que m'a préparé Gabi। Neccar était un berger qui ne croyait pas en Dieu. Quand les apôtres entrerent dans la ville, il leur demanda de lui donner un signe de l'existence de leur dieu vivant. Les apôtres guérirent son enfant paralysé et Neccar devint un "ami de Jésus" et se retira dans une grotte dans la montagne. Quand les habitants d'Antioche (aujourd'hui vraiment sympas, même si pas kurdes) s'en prirent aux Apôtres, Neccar voulu les en empêcher et leur expliqua qu'ils avaient le signe du dieu vivant unique. En remerciement de cette info, il fut décapité et sa tête roula jusqu'a la ville, en bas de la montagne. Une mosquée fut plus tard bâtie a l'endroit ou elle s'arrêta, sur le site d'une église autrefois dédiée a la Sainte Trinité (Ste Sophie ?).
La tombe de Neccar devenu Saint est dans la mosquée dans une petite piece dédiée aux apôtres, et sa grotte est devenue un lieu sacré ou il y a un mur a voeux (a cailloux) qui est probablement aussi efficace que la pierre de Munzur Baba servant au même usage।
Je jette un coup d'oeil discret a la Gazi evi pour tenter de déterminer a quoi elle sert et éventuellement photographier la cour। Je n'ai pas le temps de finir mon mouvement que je suis cordialement invitée a rentrer, prendre un thé, visiter, photographier (la maison a 200 ans et il y a un mur a la gloire d'Atatürk). Ce n'est pas un musée, plutôt un truc officiel et sur la carte d'identité de celui qui m'a accueillie, c'est marqué Gazi...
Dej a l'Antakya evi : préférable d'y aller le soir, le midi ils n'ont pas grand chose। Aubergines grillées en tranches (patlican kizartma : c'est bon), purée de piments rouges aux noix et a l'huile d'olive (cevizli biber : ça réveille !), un gateau chaud au fromage parsemé de poudre de pistache (künefe : bof, le fromage fondu sucré c'est zarbi), une biere (Efes évidemment) et un nes : 11 millions.
Je continue le programme Gabi avec les immeubles qui sont prévus dans le coin :
- extérieur de l'Ata koleji qui est une ancienne demeure française ; - idem pour l'Antik Beyazit otel ; - pareil pour la préfecture ; - extérieur de l'église protestante coréenne fermée aujourd'hui (Kwanglim Methodist church, Seoul, Koréa) fondée par l'éveque Sundo Kim dixit la plaque qui mentionne "29/06/2000" ; - extérieur de l'église orthodoxe (c'est l'heure de la priere) qui date du 19e et dépend du patriarcat de Damas. Les orthodoxes forment a Antioche la communauté chrétienne la plus nombreuse qui compte environ 200 familles.

01 octobre 2004

Antioche chrétienne

Quelques photos de la maison et de son mur de la paix apres le petit dej, avant de demander au prêtre de l'église catholique si je peux photographier। Les Capucins sont a Antioche depuis 1846 et l'église est consacrée aux apôtres Pierre et Paul. La communauté compte environ 70 fideles et est le lieu de passage de nombreux pélerins.
Des francophones (tres sympas) vont faire un tour en taxi dans les parages (40 millions) et m'invitent a les suivre, ce qui m'évitera de galérer dans les transports।
Le monastere de St Simon Stylite le Jeune (521-592), au sommet de Samandag, est toujours en ruines et l'entrée du site est maintenant payante (500।000 TL, tarif turc exigé par le Levantin du groupe). Le gardien se souvient avoir vu le site en bon état il y a une cinquantaine d'années, avant qu'il soit saccagé. Il collectionne les pierres des mosaiques qui ont subi le même sort : certaines ont des couleurs vraiment splendides, on dirait des pierres précieuses... Le monastere avait la forme d'une croix et abritait 3 églises a triple nef ; il a cessé d'être utilisé au départ des croisés en 1268.
Le tunel de çevlik (Seleucie Piera) est a 28 km d'Antioche। Long de 1,33 km, il date de 70 et a été bâti par des ingénieurs romains pour l'empereur Vespasianus. La grotte Besikli abrite toujours ses tombeaux en pleine nature, et la encore pour voir le site, l'entrée est devenue payante : un million pour les Turcs, le double pour les autres.
Idem pour la grotte de St Pierre qui est un lieu de culte chrétien, et la c'est une vraie honte ! Les Turcs se sont approprié le site (tres petit) et font maintenant payer l'entrée 5 millions même aux pélerins, alors que l'entrée des lieux de culte est normalement gratuite en Turquie।
Le tarif pour les locaux, majoritairement musulmans, est de 2 millions... et le pire, c'est qu'ils l'affichent !

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