23 mai 2007

Koyasandjak - Silemani

Petit dej dehors pour profiter d'un vent vigoureux et pas encore chaud à cette heure, avant d'aller à la police récupérer leur papier tamponné. Evidemment, ce ne sont pas ceux d'hier soir et ils ne savent pas où leurs collègues ont bien pu mettre la fameuse autorisation qui ne nous servira nulle part, mais pas de problème, ils s'empressent de nous en préparer une nouvelle : voilà, Roxane et Sandrine peuvent photographier... exit les noms de famille, donc si une Roxane ou une Sandrine a besoin de paperasse inutile, qu'elle nous contacte.
Arrêt à Kelkesmer (Kelhesmer ?) un petit village de montagne pour quelques photos : si les femmes sont rarement preneuses, les hommes sont demandeurs et les jeunes prêts à faire les clowns sur un âne pour être dans la boite.
Plus nous descendons vers le Sud, plus les lauriers roses sont nombreux et beaux. Ils nous accompagnent jusqu'au lac Dukan qui comme prévu en cette saison affiche un voile atmosphérique qui m'obligera à la rentrée à demander de l'aide à Photoshop.
La police qui se fout royalement de l'autorisation de Koya (ce n'est pas la leur) nous délègue un accompagnateur chargé de vérifier que je ne prenne que ce qui est autorisé : je prend l'accompagnateur.
Suleymaniye est bourdonnante et chaude, chaude, chaude... Même à l'ombre, ça craint pour le matériel : j'espère que les Sony (Minolta m'ayant lâchement abandonnée) vont tenir le coup et faire mentir le guide de dépannage qui ne garantit pas l'utilisation passé 40°.
Nous nous installons à l'hôtel Naz (45.000 dinars) où nous réglons le chauffeur qui voudrait bien continuer le voyage avec nous : à 150.000 dinars depuis Koya, on peut comprendre. C'est loin des tarifs pratiqués dans le coin, mais ça nous apprendra à respecter la règle d'or en la matière : négocier AVANT !
Repas rapide dans un mauvais fast food local crade pour 4.000 dinars, avant une balade photo. La ville fait beaucoup plus orientale qu'Erbil : sympa mais plus chaude, poussiéreuse et surtout plus pauvre, ce que nous confirmeront les coupures de courant régulières de plusieurs heures par jour.
Soirée resto à l'hôtel Palace : bouffe médiocre mais bon Merlot californien (59.000 dinars)... ça sauve !

22 mai 2007

Shaklawa - Koya Sandjak

Balade dans le coin assez rapide, tout est à portée de main : change, eau, clopes... des Kurdes nous croisent en s'expliquant mutuellement que nous sommes Joan (jeunes et jolies), pas du tout embarrassés quand ils se rendent compte que nous avons compris leur conversation.
La recherche d'un taxi est plus problèmatique : nous sommes les seules assez chtarbées pour prétendre bouger aux heures les plus chaudes !
Des jeunes commercants du coin nous proposent un cousin et nous emmènent au rendez-vous en voiture (60.000 dinars pour Koya Sandjak). Le chauffeur un peu rebarbatif se déride en cours de route et nous dépose au Koya Palace (33.000 dinars) avant d'aller faire un tour en ville près du bazar.
Les commercants sont comme d'hab étonnés mais ravis, même si tout le monde se demande ce qu'on peut bien faire ici et ce qu'il y a à photographier. Il y en a même un qui m'envoie un bisou, profitant de l'abri d'une petite rue !
Resto à 3 : 25.000 dinars... Le niveau de vie de la zone UPK est visiblement nettement inférieur à celui de la zone PDK. C'est évident pour les habitations, le prix des hôtels et des resto et encore plus au nombre d'enfants qui travaillent dans les rues.
Le chauffeur fait demi-tour dans une rue, ce qui nous vaut immédiatement un arrêt contrôle de la police qui tient a nous emmener au poste. On a bien un papier du GRK expliquant ce qu'on fait ici (d'ailleurs absolument pas indispensable), mais on n'a pas LEUR papier à eux. Finalement, on passe de bureau en bureau, accompagné d'une foule de jeune policiers grandissante et enchantée de l'attraction, pour la préparation d'un papier énumerant tout ce que je peux photographier : bazar, rues, maisons, mosquées, gens, marguerites... mais il faudra venir le recupérer demain à 9 h quand ils auront retrouvé le bon tampon. En attendant, on se prend un sprite dans le jardin de l'hôtel avant d'aller dans son resto : avec le Merlot, 52.000 dinars.
... Puis séance photo avec les gardes qui en laissent tomber leurs mitraillettes !
Retour dans la chambre où le réceptionniste nous aide à trouver le câble Internet avant de nous rassurer parce que ca ne marche pas : "C'est normal, nous n'avons pas Internet..." !

21 mai 2007

Salahaddin - Shaqlawa

Pir Xidir appelle avant 9 h : il nous rejoint ici à midi. En attendant, petit dej pas génial : yaourt (je deteste) et une sorte de beurre de cacahouette liquide... je me contente du pain et du Nes que nous avons apporté.
Pas question en plus de faire la causette avec les autres clients : comme certains nous ont saluées, le serveur met 2 paravents pour nous protéger des regards : de quoi je me mêle ?!
On repasse au PDK pour remercier Ibrahim Hassan de son aide, ce qui a l'air de l'étonner d'autant que nous n'avons rien a lui demander... bonjour la reputation des Occidentaux ! Du coup, il nous donne son numéro de téléphone et tient à une mutuelle séance photo avant de partir.
Pir Xidir nous attend à l'hôtel avec son secrétaire et son chauffeur. On commence par Bexal où la force de la cascade est impressionnante. Dommage, le mauvais gout des amenagements aussi.
Dej à Geli Ali Beg près d'une autre cascade à la force tout aussi impressionnante et où là encore les aménagements ne laissent pas beaucoup de place à la photo.
Direction ensuite Shaqlawa où nous remontons en voiture pour un autre endroit d'après Sandrine, pour Erbil où nous n'avons pas l'intention de retourner maintenant d'après moi.
J'insiste pour qu'elle se fasse confirmer la destination, l'experience aidant (voir UPK 2005) j'ai l'intuition qui demarre au quart de tour !
Exact, il avait bien l'intention de nous embarquer pour Erbil sous prétexte de passer la soirée ensemble. Ca negocie ferme, mais on tient bon : pas l'intention de perdre encore du temps pour un kebap... il ne s'attendait pas a ça, à priori c'est la première fois que deux nanas tiennent tête à un Pir député.
Je suis furax. On avait prévu de le rejoindre demain pour faire un tour de villages yézidis et de Lalish, alors qu'il savait très bien qu'il n'était pas libre pendant au moins 3 jours... visiblement nous étions priées d'attendre sagement à Erbil et de faire une croix sur nos projets. Ben voyons !
A Shaqlawa il y a pas mal d'Arabes qui ne pouvaient plus vivre du côté de Bagdad. C'est le cas du patron du Newroz (30.000 dinars + 5.000 pour le petit dej) et probablement celui des serveurs du resto Meedia (bouffe très médiocre et addition à vérifier soigneusement).
La ville n'est pas très grande, mais elle est sympa et connue pour ses rues ombragées très appréciables en ce moment.
Vers 11 h, il n'y a pas d'électricité à l'hôtel et comme nous n'avons pas envie de dormir, nous décidons d'aller au Dilan faire une surprise à une vielle connaissance... effectivement, Saido est surpris, un peu méfiant au debut d'avoir la visite de l'OFK, mais il se rasure quand nous acceptons de boire une deuxieme bière : ben oui quoi, ca nous arrive aussi d'être très cool, suffit de nous prendre par les sentiments !

20 mai 2007

Erbil - Saladin

Comme ici je dors comme un bébé, ce matin je suis en pleine forme ce qui me permet de rattraper un peu le retard du blog en attendant que Sandrine émerge. Petit dej dans le salon de l'hotel apres avoir fait provision de Nes et de patisseries et départ a 13 h pour Salahaddin (3/4 d'heure, 30.000 dinars). Le taxi s'arrête à l'hôtel Meedia où il n'y a pas de place. Nous redémarrons donc avant d'être arrêtés par les cris de gardes et de peshmergas. Le chauffeur fait demi tour et se fait engueuler pour avoir fait demi tour... logique ! D'après les explications, il n'avait pas le droit de faire demi tour et il n'a pas le droit d'être là. Nous si, donc ils s'emparent de nos sacs et le renvoient d'où il vient. L'hôtel n'a que 5 chambres et c'est en fait une caserne pour peshmergas. Cher (70.000 dinars), pas de clim., et crade à tel point que nous mettrons les kefiehs sur les taies d'oreillers et que reflexion faite, je dormirai en jeans. Par contre une presque caserne c'est marrant et pratique vu que le bureau politique du PDK est pratiquement en face. Comme visiblement personne ici n'est plus au courant qu'en 2005 qu'il y a une citadelle, nous traversons pour demander de l'aide à Ibrahim Hassan : il nous trouve un chauffeur qui connait la route et tient à nous préparer un papier pour éviter les problèmes aux contrôles. Précaution parfaitement inutile, mais sympa quand même.

La citadelle n'a pas changé, mais je n'avais pas prévu qu'il y aurait autant de végétation en cette saison. Les tombes du petit cimetiere sont planquées sous d'énormes chardons : pas simple pour faire un relevé précis et pour les photos.

Le soleil cogne, mais la montagne est splendide, majestueuse et remplie d'odeurs de fleurs et de fruits. Un vrai regal apres pres de 10 jours de mauvais temps.

Les poivriers (barou en kurde) parsèment le paysage et le chauffeur nous fait faire une longue balade jusqu'au coucher du soleil (110.000 dinars pour 4 heures)... 6 gigas de photos aujourd'hui, je me sens nettement mieux !

Diner dans le jardin de l'hôtel où nous attend un bar à bière... normal, faut bien occuper les longues soirées des peshmergas !

19 mai 2007

Hewler

Change et Dej au Sheraton où nous croisons les filles.
Khasro n’ayant pas rappelé malgré mon SMS de ce matin, nous les suivons au bazar où elles veulent notamment, et entre autres, acheter des tapis. Ca intéresse Sandrine qui veut s’en ramener un et ça me permettra de faire quelques photos (le temps est toujours gris).

Taxi pour rejoindre Ahmet à son bureau : avec huit ans d’expérience, il rappelle immédiatement au premier SMS. Il nous plante une bière dans la main et ses collaborateurs sont priés d’aller faire les courses, et la bouffe pendant qu’il y sont. Visite rapide malgré ses protestations, d’autant qu’il a bien noté que nous dormions à l’hôtel et pas chez lui comme promis, mais nous avons rendez-vous demain à huit heures pour un pique-nique dans la région de Saladin. Rendez-vous à 8 h pour une heure et demie de route, là déjà on râle. Personne ne sera au rendez-vous avant au mieux 11 h et en étant très optimiste. Se lever à 6 h 30 pour poireauter des heures, on apprécie moyen, mais les Kurdes en costume traditionnel, je ne suis pas contre pour les photos, surtout que les connaissant, je pourrai aussi prendre des danses, d’autant que la météo promet enfin du soleil. En rentrant à l’hôtel, appel de Rushan : rendez-vous avancé d’une demie heure. Là Sandrine craque : heu, tu y tiens tant que ça où je peux annuler ? Annule, j’ai besoin d’être de bonne humeur pour prendre de bonnes photos, et là je risque de râler toute la journée d’avoir attendu pendant des heures, alors que je savais d’avance que personne à part nous ne serait ponctuel. Notre première expérience de ce genre d’expédition, c’était en Syrie. La veille au soir, tout le monde avait reçu l’ordre d’être prêt à partir à 7 h du matin, pour voyager à la fraiche. Evidemment, même si ça faisait tôt, à 7 h tapantes, nous étions prêtes… à attendre que les autres se réveillent, le premier qui a ouvert un œil ayant quand même attendu 11 h. Tout ça pour s’entendre dire d’un air étonné «Alors vous, quand on vous demande d’être prêtes à 7 h, vous êtes prêtes à 7 h ???»… Gggrrrrr !

18 mai 2007

Erbil le retour

En fait, l’hôtel c’était bien 70 $ et pas 40 $. La pseudo négociation de Pir Xidir c’était que puisque nous avions refusé que le centre Lalish nous invite, il fallait nous faire croire que l’hôtel acceptait de baisser à 40 $... c’est au moment de régler que nous nous sommes rendu-compte qu’il avait donné pour instruction de nous faire payer 40 $ et de lui envoyer le reste de la facture… incorrigibles !
A un contrôle sur la route d’Erbil, Sandrine tend son passeport avec la lettre du GRK signée par Saywan. Le chauffeur qui doit être connu puisque tous les contrôles jusque là se sont contentés de lui adresser un salut respectueux, est brusquement très fier et tient à s’arrêter à tous les contrôles pour leur brandir sous le nez le fameux papier : il ne transporte pas n’importe qui et il tient à ce que ça se sache !
Soirée chez Ozlem : 6 filles dont une jeune députée (toutes élégantes à part nous évidemment), trois mecs, et un repas prévu pour un régiment ! C’est bon mais impossible d’en manger ne serait-ce qu’un quart, et encore, on refuse ce qui devait être préparé au dernier moment.

Les Kurdes (et Kurdistanis si j’en juge par Monseigneur Raban) sont des dingues de photos : les flashs des numériques crépitent sans répit !

Khasro, à qui j’ai laissé un SMS il y a 5 heures pour le prévenir que nous étions à Erbil, me rappelle. Je l’informe que je passe la soirée chez des amis. Réponse : «C’est bien (…) tu peux venir maintenant ?». NON ! JE SUIS CHEZ DES AMIS !!! En gros, faudrait les attendre des heures et même des jours entiers et tout laisser séance tenante dès qu’ils sont libres. Enfin, ce n’est pas grave constate-il puisque maintenant que tu es à Erbil, on aura du temps pour se voir.

L’expérience aidant, je préfère l’informer que nous ne serons pas ici en permanence, histoire qu’il arrive à s’organiser, d’autres dans le passé ayant subi avec étonnement des expériences douloureuses pour avoir compris un peu trop tard…

Comme nous ne nous sommes pas installées chez Ahmet (je sais, nous avions promis) et qu’il y a plusieurs personnes qui le connaissent, inutile d’espérer qu’il ne sera pas au courant. Je demande à Sandrine de lui envoyer un SMS pour le prévenir de notre présence et que nous passons la soirée chez des amis, mais que nous irons le voir demain. Il rappelle dans la seconde. «C’est bien (…) vous pouvez venir maintenant ?»… va falloir automatiser les réponses !

17 mai 2007

Dohuk

L’hôtel Hallal est confortable et ils ont bidouillé les prises normes GB pour pouvoir brancher les appareils aux normes françaises (entre autres). Dans tout le Kurdistan, les maisons et les hôtels sont visiblement équipés de prises GB et il y a généralement un adaptateur pour la télé et un pour le frigo : point. Pour le reste, les appareils étant aux normes françaises, ils forcent sur les prises ce qui les rend inutilisables ailleurs.
Comme je n’ai pas l’intention de flinguer mon matériel, il faut jongler dans le meilleur des cas avec la prise télé et l’adaptateur que j’ai emporté : trois accus pour les appareils photo qu’il faut recharger pendant quatre heures tous les jours, la batterie de l’Epson qui stocke les photos, mon téléphone portable et l’ordi portable de Sandrine qui nous évite de passer trop de temps sur Internet. Ca demande un minimum d’organisation, surtout dans les petits hôtels où il n’y a qu’une seule prise.
Appel de Khasro qui n’avait pas répondu à mon SMS il y a 10 jours mais se réveille maintenant que nous ne sommes plus à Erbil. Il y aurait urgence à discuter économie, mais j’ai l’autorisation de continuer ce que j’ai commencé avant de revenir… j’essaie de garder mon sérieux et je promets de rappeler à Erbil.
On a l’habitude avec les Kurdes : tout est toujours urgent et ils sont persuadés que si nous sommes dans les parages, ils ont tout le temps de terminer leurs petites affaires et de nous voir après, persuadés que nous allons tranquillement les attendre. Ils comprennent généralement après un temps plus ou moins long, ça dépend des cas : entre une semaine et quelques années !
Nous voulions retourner à Lalish qui mérite largement plus d’une heure de visite et faire quelques villages yézidis dans la foulée, mais le temps n’est toujours pas au rendez-vous. L’orage menace et le vent souffle.
On achète neuf cartes postales du Kurdistan (12.000 dinars : les seules que nous ayons vues jusqu’ici), puis demandons à l’hôtel des enveloppes blanches pas marquées «Kurdistan». Le courrier transitant par la Turquie, une telle mention heurterait à coup sûr la fameuse susceptibilité turque (qui se fout royalement de celle des autres) qui n’hésiterait pas à faire atterrir notre prose à la poubelle.

On récupère les fringues qu’on avait données à laver (32।150 dinars), avant de prendre un taxi pour la poste : ¾ d’heure de recherche pour arriver devant une porte fermée.
Pas grand-chose à faire aujourd’hui à cause du temps, donc on déjeune dans une pizzeria (pizza, eau, thé : 5.000 dinars pour deux), avant de se faire le bazar sans grande conviction : je suis tellement frustrée côté photos que je finis par photographier des œufs, sous l’œil ahuri des commerçants.

Nous avons rendez-vous ce soir au Jiyan avec Rushan pour diner avec les intervenants d’une conférence organisée par l’Institut kurde. Parait que le grand hôtel est crade, se déglingue, que la bouffe est naze et que le resto ne sert pas d’alcool : ça promet, mais c’est dans la suite logique de la journée !

J’ai avancé dans mes recherches sur le prix des clopes. Je ne veux pas faire de la pub à Philip Morris, mais les Marlboro longues c’est 6.000 dinars le paquet quand elles sont importées de Turquie et 2.000 dinars si elles proviennent d’un duty free. Les courtes importées de Turquie c’est 5.000 dinars et on en trouve à 1.000 dinars, mais là je déconseille : l’emballage est identique avec des mentions en anglais et arabe (ou sorani ?), mais le tabac ne ressemble pas a l'original et même en manque c’est dégueu !

On retrouve Rushan au Jiyan : les nanas de la diaspora m’épatent. Toujours coiffées, maquillées, sapées comme pour aller au dernier cocktail branché et évidemment en talons (très pratiques pour la montagne), le tout quelques soient les circonstances, leur emploi du temps ou leurs activités. A côté, on a l’air de soixante huitardes égarées ayant enfin retrouvé le chemin pour rentrer de Katmandou !

Sandrine m’avait dit que Rushan voulait des femmes pour une expo en septembre. Déjà, ce n’était pas gagné : je veux bien prendre des femmes, mais elles sont mystérieusement beaucoup moins nombreuses que les hommes et les gosses. Bon, en fait, le thème initial étant les femmes dans le cinéma, elle a élargit aux femmes dans les médias. Là, je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour elle avec ce qu’on a programmé et le peu de temps dont on dispose, déjà que nous avons remis à plus tard la région de Suleymaniye et les soufis. Au mieux, je peux lui faire une expo de femmes en écumant mes albums Turquie et en y incluant quelques gamines.

Bonnes surprises pour le diner, Anna est là, même si elle se fera coincer en milieu de table, on aura au moins le temps de discuter un peu et d’échanger nos coordonnées.

Monseigneur Raban est aussi présent et il a l’air super sympa. Je cafte immédiatement que le PDK m’a empêchée de le voir en 2005 à Amadiya. Il confirme : «Ils ont menti, j’étais là». Kendal préfère l’entraîner préférant visiblement lui éviter de nouvelles révélations...

A table, le repas n’est pas si insipide que ce qu’on nous avait prédit, mais l’ambiance n’est pas top. Normal, rien qu’à voir l’alignement des bouteilles d’eau ! Parait que le resto ne sert pas d’alcool, mais quand il y a un défit à relever… Sandrine appelle le serveur qui nous débouche une bouteille de vin, puis une autre pour les suivants, puis une autre. En quelques secondes, l’eau se change en vin : les noces de Cana version Kurdistan 2007 !

16 mai 2007

Amadiya, Amadiye, Amedi

Après le petit déj. Mar Patros voudrait qu’on reste encore un peu, mais nous ne pouvons pas nous éterniser. Son chauffeur (pas celui qu’on connaît) nous conduit jusqu’à un garage à taxis. 55 dollars pour Amadiya, puis 70.000 dinars : ils ne veulent pas prendre la route directe, mais passer par Duhok. Le chauffeur ayant l’air perdu, on décide de retourner au Cham pour leur demander de nous trouver un taxi qui accepte de prendre la route la plus courte à un prix raisonnable. Mauvaise pioche ! Ils sont ravis de nous revoir et le patron appelle immédiatement un cousin qui peut pour conduire pour pas cher… 100 dollars ! Puis 100.000 dinars : il ne veut pas baisser prétextant que l’essence est hors de prix. Prétexte bidon, le litre est à 850 dinars (environ 0,50 €), mais chercher quelqu’un d’autre, c’est perdre encore pas mal de temps. Comme j’ai noté qu’ils étaient Yézidis, je suggère à Sandrine d’envoyer un SMS au Pir… et de faire savoir mine de rien à qui elle écrit. Le chauffeur, dont c’est bien le Pir, a l’air brusquement mal à l’aise et se range à ma dernière proposition : 85.000 dinars, ce qui est quand même bien plus cher que les taxis officiels, d’autant qu’il ne connaît pas la route, n’a pas l’air de comprendre les panneaux indicateurs, conduit comme un pied et que sa voiture est un véritable tas de ferraille !

A Amedi, nous allons déposer nos sacs au bureau PDK, puis chez un responsable qui nous envoie voir un historien et manger à Sulav : pas la peine de discuter que nous n’avons pas le temps et pas faim, il ne veut pas en démordre.

Le fameux historien prétend qu’Amadiya est habitée depuis plus de 3.000 ans, parle d’Alexandre et des Mèdes, et nie farouchement que Zengi ait quelque chose à voir avec la ville et le nom qu’elle porte. Si lui est historien, je suis mère supérieure au couvent de sainte Ursuline… au moins.

A tout hasard, je lui demande s’il connaît le nom des architectes ou pour qui ont été bâtis les deux turbehs. Le premier serait celui de Rushan, fille d’Ismaïl Pacha (fonctionnaire ottoman en poste à Amadiya), le second celui du sultan Hussein Vali (1534 – 1576) prince du Badinan.

Il tient à nous accompagner ; le PDK nous a prêté une voiture, un chauffeur, un peshmerga et une mitraillette. Nous commençons par l’emplacement d’un ancien temple de Mithra, puis par la seule porte de la ville qui existe encore. Je ne sais pas comment il s’y prend, mais il est continuellement dans mon champ et incapable visiblement de parler en marchant : pendant qu’il discute avec Sandrine, j’attends en plein soleil qu’il se taise et qu’elle puisse lui demander de se déplacer pour que je puisse photographier.

Nous continuons par la mosquée qui aurait été bâtie à l’emplacement de temples zoroastrien et chrétien. Pour l’ancienne école coranique, enfin ce qui reste, il nous lâche enfin. Comme la ville est petite et que j’ai déjà fait, le tour photo complet est rapide.

Nous avons prévu d’aller à Saladin avec un arrêt à Barzan pour photographier la tombe de Mustafa Barzani. Comme il y en a pour trois heures et qu’il sera trop tard pour les photos, nous nous renseignons sur le prix du seul et fameux motel crade : 80 $ la nuit et 120 $ pour le trajet : c’est vraiment de l’arnaque !

Bon, retour à Duhok pour 60.000 dinars, alors que le trajet inverse nous en a coûté 35.000. Le Pir prévenu par Sandrine nous donne rendez-vous au centre yézidi et nous accompagne à un hôtel qu’il veut payer, ce que nous refusons énergiquement. Pas de problème par contre pour qu’il négocie pour nous, ce qu’il fait très bien d’ailleurs : 70 $ ramenés à 40 $ (54.000 dinars) pour un salon-cuisine et deux chambres doubles.

Je commence à m’interroger sur le prix des clopes : 5.000 dinars le paquet à Duhok et Zakho, 2.000 dinars à Zakho encore et à Amadiya ?!?

Encore un attentat parait-il, cette fois a Zakho... les abrutis ont repris du poil de la bete !

15 mai 2007

Messe et fête chrétienne

A Karaoula, c’est la fête de la vierge Marie gardienne des semences (visiblement active dans le coin) et l’inauguration de l’église.
Vu la foule, les 80 familles du village doivent être presque toutes présentes : quand l’évêque vient, il n’est évidemment pas question de sécher la messe sans motif valable !
Côté photo, c’est intéressant, je n’avais pas encore de cérémonie chrétienne, et il y a en prime deux sœurs de «l’immaculation», que nous traduisons immédiatement par immaculée conception !
Côté humour, on en trouve toujours, on gardera le «You want ?» plein d’espoir du prête qui prétend me refiler une hostie.
En sortant, Monseigneur nous demande si nous avons communié. Ben non, nous avons mangé il n’y a pas longtemps. Visiblement, ce n’était pas grave, c’est comme pour la piscine, après trois heures ça ne compte pas.
Comme il insiste, Sandrine lui rappelle que nous ne nous sommes pas confessées, mais il ne voit pas le probleme, ca prend 5 mn. Je me marre que je ne suis de toute façon pas baptisée : pas grave non plus, on peut arranger ça sur le champ. Je les trouve plutôt cool sur les devoirs des Chrétiens par ici, ou alors, il y a du favoritisme dans l’air !
Tout le monde va ensuite s’asseoir sous une toile de tente (enfin, les hommes et les Soeurs), puis nous sommes invitées à venir manger avec les hommes (les femmes attendront qu’ils aient terminé) à la droite de l’évêque, avant de retourner sous la tente.
Beaucoup moins drôle que les fêtes kurdes où il y a toujours de la musique et des danses...
Monseigneur profite du rassemblement de ses ouailles pour leur demander qui pourrait lui trouver du porc pour ce soir, puis après deux visites à des malades dans le village, nous retournons à l’évêché d’où nous repartons pour le pont Delal dont je n’avais que quelques photos.
Change en ville : 170.000 dinars pour 100 €.
Je note que dans le coin, côté prospection pétrole, ce n'est pas compliqué vu qu'il faut surtout éviter de marcher dedans !
Pour le dîner, il y a un feu dans la cheminée du bureau de Mar Patros (au mois de mai !), la clim. à cause du feu, et des brochettes de porc. Du whisky aussi, mais on refuse d’accepter plus d’un fond de verre (si, même qu'on a des photos pour le prouver).
Le premier soir, je me suis assise avant le bénédicité, le deuxième c’est Sandrine qui a gaffé (on s’est tiré la langue pour marquer le coup) et ce soir, c’est carrément Monseigneur qui l’a zappé ! Il a l’air douloureusement surpris d’apprendre que nous repartons demain, mais c’est une constante au Kurdistan de se faire croire qu’il n’y aura jamais de départ, ou dans longtemps…

14 mai 2007

Villages chrétiens

Le chauffeur de l’évêque piaffe d’impatience le temps que nous finissions notre petit déj. Nous avons l’habitude d’être maquées par les Kurdes, par les Chaldéens c’est une première ! Côté chambres à l’évêché, nous avons le choix : à l’étage, elles sont toutes inoccupées, équipées, grandes, neuves, pourvues de la clim., à un ou deux lits. On s’installe dans la plus grande avant d’aller prendre le thé rituel.
Mar Patros nous emmène dans le village chrétien de Peshkhabur, flambant neuf, qui comme la plupart a été détruit sous Saddam. Le gouvernement finance les reconstructions, y compris celles des églises.
Celle-ci est au bord de l’eau, à une centaine de mètres d’un village chrétien syrien sur l’autre rive. A l’occasion des travaux, les fondations d’une ancienne église du milieu du 15e siècle ont été découvertes.
A Cembkurik, village également neuf, la reconstruction d’un bassin est en cours : sa source avait été bouchée également par les sbires de Saddam.
Les 4 x 4 sont nombreux dans la région : ici, ils sont indispensables et loin de la frime parisienne.
Nous allons ensuite à Piraka, le village de la sœur de Mar Patros, qui avait initialement été construit pour arabiser la région. Il y avait un pont, soit disant roman (romain ?), mais il ne reste plus grand-chose à photographier.
Nous finissons la journée par le village neuf qui accueille aujourd'hui les habitants de Sanate aujourd'hui détruit et inaccessible.

13 mai 2007

Paperasse, Yézidis, Chrétiens et whisky

Avec l’orage tempête d’hier, il n’y a pas d’électricité ce matin. Quand elle arrive, la chaudière s’étant probablement arrêtée, il n’y a pas non plus d’eau chaude, puis plus d’eau, sauf à un robinet séparé, mais elle est glacée. On a connu pire en Turquie, donc on fait stoïquement avec avant d’aller prendre un petit déj. Au Safeen Restraunt (restaurant touristique) : soupe, grands thés, Kiri, miel, yaourt frais, olives, tomates, pain, bas-beurre, eau. Copieux et excellent pour 10.000 dinars.
De temps en temps, il y a des coupures d’électricité, mais ça ne dure généralement que quelques secondes. Rien à voir avec la Turquie, y compris Istanbul, où il est courant de n’avoir ni eau ni électricité pendant deux ou trois jours : dur l’hiver quand en plus le chauffage en dépend. Ici, personne n’a l’air d’y prêter attention, les micro-coupures n’étant vraiment dérangeantes que quand vous venez de terminer un post et que l’ordi boot avant qu’il ne soit sauvegardé !
Visite à l’antenne locale du Ministère de l’Intérieur pour mettre nos passeports en règle. Il faut remplir de la paperasse (avec timbre fiscal et photo) pour tout séjour supérieur à dix jours. Sandrine n’ayant pas de photo, ils en font sur place ce qui nous évite la chasse au photomaton. Avec les deux timbres fiscaux et ses quatre photos d’identité, ça fait 7.000 dinars pour les deux passeports… et 2 h 30 d’attente, l’obtention du tampon final nécessitant 5 minutes kurdes nous prenant plus d’une heure. Les jeunes gardes sont ravis, ça leur permet de nous installer des chaises à l’ombre et de tromper l’ennui en bavardant. Le Kurdistan étant plus efficace que le meilleur des chirurgiens esthétiques parisiens, ils ne nous donnent pas plus de 20 ans, mais contrairement à leurs compatriotes de Turquie, ils ont l’air de trouver ça naturel.
On retourne au motel chercher nos sacs pour les déposer au centre yézidi et pour aller saluer le Pir qui a appelé plusieurs fois aujourd’hui et se désole qu’on ne lui ait pas demandé pour les formalités. Evidemment, comme en plus d’être Pir il est également député, ça aurait pu aider.
Taxi pour Zakho (45 mn, 35.000 dinars) qui nous dépose à l’hôtel Cham (30.000 dinars). Comme Sandrine ne sait pas dire évêque en kurde (visiblement le mot n’existe pas de toute façon), elle demande à la réception s’ils savent où trouver Mar Patros Harboli. Ils finissent par comprendre que nous cherchons «grande barbe» : en fait, les évêques de notre connaissance n’ont pas de barbe, sauf les orthodoxes, mais comme ça tout le monde comprend qui nous cherchons.
Le réceptionniste indique le chemin au chauffeur de taxi, mais comme il n’a pas l’air de tout comprendre, on l’arrête à la première soutane.

Nous sommes bien près de l’évêché construit il y a un an et demi (cadeau du Gouvernement), mais son évêque (ordonné en 2002 devant 7।660 personnes) est pour l’instant à l’église. On nous conduit là-bas et il nous reçoit avec un «Qui êtes-vous ?», avant de nous faire la bise quand il apprend que nous sommes des amies de son cousin. On va ensemble voir un village chrétien proche dont il surveille les travaux de restauration de l’église, puis on revient ensemble à l’évêché, mais il ne comprend pas que nous n’y avons pas laissé nos affaires plutôt que d’aller nous installer à l’hôtel.

Il nous conduit à son bureau et nous attaquons les présentations et nouvelles d’usage। Il y aurait mille familles chaldéennes dans la région de Zakho et le Gouvernement s’occupant activement des minorités, il n’hésite pas à créer des comités mixtes chargés de faire avancer les choses. Mar Patros a lui-même participé à un groupe chargé d’améliorer les conditions de vie de la population, en collaboration avec un mollah et un juge.

Puis il nous demande si nous avons faim et si nous voulons boire quelque chose. Comme c’est l’heure effectivement de manger, c’est oui aux deux questions, mais je ne m’attendais pas à la bouteille de Chivas : pas la mignonette, celle d’un litre… qu’il a visiblement l’intention de caser dans nos trois verres.

Je prévois le coup et j’ajoute un maximum d’eau au mien, le remplissant à chaque gorgée histoire qu’il soit toujours plein, et je mange pour limiter les effets du whisky. Je me méfie des alcools forts et j’évite d’ailleurs de boire en voyage. Sandrine non et Monseigneur en rajoute en ouvrant une deuxième bouteille… là, ça déraille un peu. Je le trouve un peu trop tendre pour le peu de temps qu’on se connaît, et Sandrine dans un grand élan de compassion et de fraternité lui explique que je suis totalement athée, ce qui ne lui viendrait jamais à l’esprit dans un état normal.

Soirée placée donc sous le signe de la paix, de l’amour (des Kurdes), et du whisky. Monseigneur se lamente que nous ne voulons pas dormir ici et Sandrine le console que nous le ferons demain. Elle m’explique qu’elle est d’accord pour partir, mais qu’elle ne sait plus comment faire pour marcher droit : pas grave, on n’en est pas à notre coup d’essai, suffit qu’elle me donne la main et qu’elle me suive : je m’occupe du reste.

A l’hôtel, je demande si quelqu’un sait où trouver des clopes à cette heure, mais tout est fermé. Heureusement, entre fumeurs, il y a solidarité : un Kurde de Turquie avec qui je discute un moment me donne un paquet des siennes et refuse fermement que je le lui paie.

Je récupère Sandrine qui m’attend sagement assise sur un canapé et l’emmène se coucher. Elle s’endort immédiatement, j’espère juste qu’elle n’aura pas trop bobo crâne demain…

12 mai 2007

Bordel !

Après une séance Internet au Jiyan (6.000 dinars l’heure), le grand hôtel du coin où c’est plus rapide que dans les cafés Internet, nous retournons au motel pour leur demander s’ils connaissent un resto où on peut manger et boire en même temps : ici en règle générale, on mange d’abord, et on boit après.
Le réceptionniste rougit avant de se faire confirmer que nous voulons boire en mangeant. Comme nous ne voyons pas vraiment ce qui l’intimide et qu’au niveau des convenances, il n’y a pas de différence flagrante entre boire en mangeant et boire après avoir mangé, nous confirmons. Il nous donne donc une adresse et nous fait un petit plan pour ne pas la louper.
On cherche un peu, avant que le gardien du parking du resto nous conduise au patron. Celui-ci confirme qu’il n’y a pas de problème, mais a l’air légèrement embarrassé, et tout en nous accompagnant nous demande combien d’heures on veut. Zarbi, mais bon.
En fait, on pige immédiatement quand il nous accompagne à notre «table». La table (crade) est dans une sorte de petite baraque de chantier munie d’une fenêtre aux vitres opaques, et il referme la porte avant de se précipiter pour tenter de donner un air un peu moins sordide à la petite pièce. Jamais vu personne aussi rapide à servir : il a hâte qu’on finisse et fait tout pour que nous ne nous rendions pas compte qu’en fait de resto, son établissement est un bordel !

Pas de chance pour lui, mais vu l’orage, il n’a aucune chance de nous voir partir en courant, d’autant que j’ai bien l’intention d’en profiter pour faire des photos de mon premier bastringue kurde… premier tout court d’ailleurs.

Côté bouffe, comme les clients ne viennent évidemment pas pour ça, c’est médiocre. Brochettes de poulet, assiette de pistaches, salade pois chiches tomates et une bouteille de Syrah 2003, 48.500 dinars dont 30.000 pour le vin.

Pas vraiment memorable pour la gastronomie, mais situation amusante !

Duhok

Le temps ne s’arrange pas : ce matin, on a même droit à de l’orage ! Quand je pense que Sandrine râle depuis des années contre le Dersim sous prétexte qu’il y a plu un peu en avril 2001… Bon, je signale que je soutiens toute réclamation de Dersimi visant à obtenir un mea culpa public !

On a encore zappe le petit dej, donc resto vers 11 h 30. On commande un plat chacune, plat qui pourrait amplement nourrir deux personnes, d'autant qu'on nous apporte aussi (visiblement c'est compris dans le prix) huit entrées et une soupe : on ne risque pas de mourir de faim dans le coin ! Avec de l'eau et du thé, l'addition est vraiment plus que raisonnable (19.000 dinars, environ 11,50 euros).

On profite d'un rayon de soleil pour voir le barrage et les vestiges neolitiques (à priori). Ca grimpe (bonjour le vertige) et le vent souffle. Il nous apporte d'ailleurs de nouveaux nuages à peine la visite terminee.

Encore un chauffeur de taxi qui une fois qu'il nous a deposees à Dream City nous dit que nous devons lui donner ce qu'on veut. Bon, ca va mieux, on connait en gros les tarifs. Ici c'est entre 2.000 et 3.000 dinars, soit environ entre 1,2 et 1,8 euros.

Le parc n'ouvre qu'à 16 h. En attendant, on discute avec un petit jeune qui vient de Suède et qui nous explique qu'ici, les gens ne viennent pas dans les super marches pour faire des courses, mais pour admirer !

On laisse passer l'orage qui continue mais qui veut bien laisser la place a un rayon de soleil le temps que je fasse quelques photos.

Il y a des piscines super sympas, des aires de jeux pour les enfants où vont aussi sagement se balader les amoureux, mais pour le reste c'est trop tôt. Les attractions ne fonctionnent que le soir aux heures fraiches... pour aujourd'hui, ca aurait pu demarrer plus tot : toutes les heures sont fraiches... et humides !

11 mai 2007

Duhok - Lalesh

Ciel toujours gris et même quelques gouttes de pluie. A 11 h, taxi pour Duhok (70.000 dinars, 2 h 30). Le litre d’essence est à 850 dinars. Le chauffeur, franchement speed, nous laisse au motel Duhok. C’est clean, un peu cher (75.000 dinars), mais on a de l’espace : 5 lits répartis dans 2 chambres, salon, et cuisine qu’il ne nous viendra jamais à l’idée d’utiliser.
On prend un taxi dans l’espoir de trouver Monseigneur Raban. La première église où nous conduit le chauffeur est fermée. Savent pas où est Monseigneur, donc ne peuvent pas lui transmettre de message, les photos même d’extérieur sont interdites et on n’a même pas le droit de faire le tour de l’église. Réflexion faite, si, on peut faire le tour, et si, on peut photographier.
L’église est récente, mais avec un petit coin de ciel bleu qui se dévoile très temporairement, ça fera l’affaire. On va chercher Monseigneur Raban à son école, au cas où, mais le portable sonne : à priori, nos destins ne sont pas fait pour se rencontrer. Il était à Amadiya en 2005, mais les Kurdes ne l’entendaient pas de cette oreille ! Au téléphone, c’est Khadir à qui Sandrine avait envoyé un SMS. Il est d’accord pour nous rencontrer, mais il n’a qu’une heure de libre aujourd’hui : il nous rappelle dans une heure.
En fait, un quart d’heure plus tard, il est devant notre hôtel (pas nous), et nous propose de nous conduire à Lalish.
En route donc pour le village Yezidi pour lequel il faudra passer un nombre conséquent de contrôles, les Yezidis étant particulièrement visés par les intégristes.
Lalish est un mignon petit village de montagne où on marche pieds nus aux abords et dans le temple sacré.
Il y a plusieurs turbehs de sheikhs, une source sacrée, des amphores avec de l’huile sacrée, enfin bref, c’est un temple sacré, haut lieu de religion Yezidie… dommage que le soleil ne soit pas au rendez-vous.
Khadir nous raccompagne à Duhok et nous laisse au centre culturel et social où après le traditionnel thé, Pir Khidir nous fait visiter et nous donne toutes les indications que nous souhaitons.
Il y a des objets anciens dans une pièce et il nous explique que les Yezidis aiment et respecte le serpent qui représente la sagesse et l’intelligence et a sauvé l’arche de Noé en bouchant de son corps un trou dans la coque. Il est gentil (le Pir, pas le serpent), cultivé et spécialiste en kurdologie. Evidemment, le courant passe encore mieux s'il etait besoin quand Sandrine lui apprend qu’elle a traduit Mem et Zîn en français. Il nous invite donc à voir le barrage (de nuit et par temps couvert on reviendra pour les photos) et à dîner dans un resto qui vient d’ouvrir. Décidément, les Yezidis sont très sympas et nettement plus réactifs que les Chrétiens !

10/05/2007 - Ankawa

Réveil tardif, on a loupé le petit dej. de l’hôtel et même celui du Sheraton. On zappe donc et pour compenser, on décide de s’offrir le buffet de midi ici. C’est copieux, bon et l’ambiance est sympa.

Comme j’ai suivi la piste des Chrétiens en Turquie, on va faire un tour à Ankawa pour continuer ici, parait qu’en plus c’est un quartier résidentiel.

Ben franchement, ça ne casse pas des briques ! Des gardiens armés devant des maisons sans le moindre intérêt, pas de vie ni de chaleur dans les rues, rien à voir avec le centre d’Erbil. Côté Chrétiens, ou plutôt Chrétiennes, on repassera : rien qu’à voir leur air aimable, on a envie d’être ailleurs, d’autant que côté tenue vestimentaire, elles se feraient huer dans la plus intégriste des cités de banlieue parisienne !

L’église Saint Joseph date de 1981, et côté photos, le ciel couvert n’arrange pas le mauvais goût dont a fait preuve son architecte !

Pas envie de traîner ici, on prend un taxi pour la citadelle et son musée du tapis. Il y en a de très chouettes et je n’avais pas eu le temps d’en faire le tour la dernière fois.

Pour finir la journée on décide de changer de crèmerie et d’aller tester le resto-jardin de l’hôtel Sar Chra. Il y a un grand buffet composé d’entrées et une excellente soupe de pois chiches (je ne connaissais pas). Avec un raki (Yeni Raki turc) chacune, 40.000 dinars c’est raisonnable.

Au moment de rentrer, il est plus d’une heure et pas de taxi en vue. La police nous explique qu’elle va arrêter le premier qui passera. Effectivement, elle le fait la police, et même si son passager allait dans la direction opposée, personne ne lui demandera s’il était d’accord pour faire un détour !

10 mai 2007

Fin de journée kurde

En attendant de décider de la suite du programme, on va au parc du minaret d’une mosquée construite par le beau-frère de Saladin. Le minaret est intéressant, il lui reste encore quelques glaçures bleues que je mitraille n’ayant pas eu ma dose de photos aujourd’hui.

A priori, Khasro devrait appeler, mais on n’a encore jamais vu un Kurde nouvellement rencontré appeler quand il a promis de le faire। Ils préfèrent toujours attendre près de leur téléphone en se demandant pourquoi diable il ne sonne pas. Ben il ne sonne pas parce qu'à la question "Tu appelles ?" ils ont repondu oui d'un air assuré, et qu'accessoirement, on a un problème avec la carte Sim : on peut envoyer des SMS et recevoir des appels, mais impossible d’appeler ?!?
Tant pis, on verra Khasro demain, ça nous évitera de trop jongler avec les rendez-vous. SMS donc à Ahmet Zeki : jamais vu quelqu’un répondre aussi vite ! Il nous donne rendez-vous à notre hôtel, puis dans un resto, puis finalement non, dans un autre, avant de nous dire de prendre un taxi et de passer le portable au chauffeur. Le pauvre ne sait plus à quel Saint se vouer avec les differentes instructions et contre-indications. Il finit par nous laisser près d’un carrefour où il n’y a pas le moindre resto… ça devient complètement ouf, d’autant que Sandrine n’a jamais reçu de réponse précise à la question «tu es où ?». J’essaie en turc, mais comme ça fait 6 ans que je n’ai pas vu Ahmet et qu’il ne sait pas que depuis je me débrouille en turc, ça n’arrange pas franchement les choses. On finit quand même par se retrouver à son bureau par je ne sais quel miracle.

Ca fait plaisir de le revoir après toutes ces années et je le trouve plus en forme que la dernière fois à Istanbul. Evidemment, entre les procès à répétition visant à le mettre a l'ombre pour un temps raisonnable pour avoir osé éditer des livres pas vraiment dans la ligne du discours officiel et les menaces du PKK, côté pressions il avait de quoi faire.

Il y a une Allemande (d'un Parlement si j’ai bien compris) et deux Kurdes de Turquie. Ca parle un peu toutes les langues, chacun n’utilisant pas forcément la sienne, et tout le monde arrivant à peu près à suivre. De mon côté, depuis que je suis ici, je trouve que je comprends nettement mieux le kurde qu’avant : merci les cours de turc ! En fait, si on enlève du turc les mots d’origines arabe, perse et française, reste pas grand chose, mais perso ça m’aide pas mal !

L’Allemande est sympa mais a l’air passablement interloquée par nos rapports avec les Kurdes (ce n’est pas la première, ni la dernière d’ailleurs). Comme elle nous a parlé de l’effroyable condition féminine kurde, j’espère que la vue d’Ahmet nous préparant un repas, le plus naturellement du monde, lui permettra de rapporter d’autres infos dans son pays que l’insipide blabla habituel de mise en Europe.

Si elle arrive à partir relativement tôt, on ne rêve pas, c’est la seule chose que les Kurdes ne nous accorderont jamais. Une fois entre nous, Ahmet plaide pour que sa maison (très chouette il est vrai) nous serve de point de chute. Ok quand nous reviendrons sur Erbil, mais ce soir, nous rentrons à l’hôtel. Pas de problème… jusqu’au moment bien sûr où on veut partir ! Toutes les excuses sont bonnes d’un côté et de l’autre. Il réussit même à piquer une chaussure à Sandrine, mais quand on a décidé de partir, on le fait, pieds nus s’il le faut. L’argument évident pour Ahmet, c’est qu’à cette heure, il n’y a pas de taxi… Avec tous les trucs qu’ils sont capables de raconter pour nous convaincre, on n’y croit pas une seule seconde, donc on part en le laissant bouder dans soin coin.

Vous avez déjà vu un Kurde bouder ? S’il osait, il nous vouerait aux Enfers, sauf que comme il n’est pas certain qu’on le laissera y entrer quand il aura fini, il prend l’air de celui qui nous a rayé à jamais de sa vie… mais ça, on n’a encore jamais vu !

On le laisse donc bouder. Le problème c’est qu’on ne sait pas vraiment où on est et qu’il n’y a absolument personne dans les rues, et en conséquence c’est vrai, aucun taxi.

Je ne compte pas sur mon sens de l’orientation, mais après un panneau indiquant Mossoul et Duhok, celui de Sandrine lui souffle qu’on marche dans la mauvaise direction. Demi-tour donc, mais aucune pancarte pour nous indiquer quoique ce soit. On finira bien par trouver des peshmergas, ahuris par notre présence en pleine nuit mais dont le sens de l’hospitalité et du devoir leur interdira de nous laisser errer seules plus longtemps.

Et finalement miracle : un taxi passe, n’y croit pas, fait demi-tour quand même et nous demande où nous voulons aller. Nos anges gardiens ont encore bien bossé, à croire que les discours de Sarko sur le bienfait des heures sup les a convaincus !

09 mai 2007

Bien vu Fidji !

Bien dormi et moins de courbatures que prévu ce matin. Je fume une clope en me demandant à quoi m’occuper sans faire de bruit pour ne pas réveiller Sandrine. Problème vite résolu : vers 8 h un gros Boum lui sert de réveil.
Vu comment les murs de la chambre ont tremblé, soit l’explosion était très proche, soit elle a dû faire pas mal de dégâts. D’après le serveur au petit dej c’était une voiture kamikaze : on devrait avoir plus d’infos dans la journée…
Apres le petit dej, j'envoie un SMS à Khasro qui me rappelle immediatement pour s'assurer... que j'ai bien son numero de portable ! Les ordres sont de trouver un taxi kurde, de l'appeler et de débarquer immédiatement. Comme on se voit mal arrêter plusieurs taxis et les virer si ils ne sont pas kurdes, on charge le réceptionniste d'être infâme à notre place.
Il appelle donc le bureau du Président pour se faire expliquer la marche à suivre. C'est la stupeur dans l'hôtel. Visiblement, quand on a de tels contacts, on loge au Sheraton, on prend l'air serieux et hautain et au moins on previent, histoire d'eviter a l'hotelier de faire des bourdes !
Bon, taxi donc pour le bureau présidentiel où on retrouve vite Khasro content de nous voir depuis qu'on se promet de se rencontrer un jour. En fait, jusqu'ici on a toujours reussi à se louper entre France et Kurdistan.
Les bureaux sont neufs, la clim bienvenue, mais c'est une véritable dictature ! Photos interdites, portables interdits, ca bon, je peux comprendre, mais clopes interdites et pas de sucre dans mon café (les sacs donc mes sucrettes sont restés à la reception), y a de l'abus !
Khasro me reproche gentiment de ne lui avoir répondu que distretement hier soir dans le jardin du Sheraton, parait que j'aurais dû le reconnaitre vu qu'il m'avait envoyé sa photo. Ben oui, mais elle est sur le site avec son article, ca fait des années d'ailleurs, pas sur ma table de chevet, d'autant que je n'ai pas de table de chevet ! Et puis des Kurdes qu'on ne connait pas et qui nous disent bonjour, il y en a quelques uns dans le coin.
L'attentat de ce matin aurait fait au moins 20 morts (dixit la rumeur) et 52 blessés. Visiblement, c'est le Ministère de l'Intérieur et les services secrets qui étaient vises... Depuis 2005 que c'était calme, espérons que ce sera un acte isolé...
Khasro étant attendu en réunion, on se donne rendez-vous plus tard à l'extérieur, en attendant on peut l'appeler 24 h /24 et passer absolument quand on veut... Ce n'est pas a l'Elysées qu'on nous proposerait de venir squatter les bureaux et de passer prendre un café (même sans sucre) si on n'a rien de mieux a faire. Bon, de toute facon on a mieux.
Dej excellent et accueil charmant à l'indien du Sheraton : curry d'agneau, de poulet, soupe de poulet, eau, riz, pain au fromage, thé, café, 51.150 dinars, sourires enthousiastes compris.

08 mai 2007

Hewler suite

29.700 dinars pour Internet, mais nous sommes au Sheraton et nous y avons quand même passé 2 h 30.

Taxi pour le parc des martyrs. Sous le soleil, c’est aussi magnifique que prévu : des roses, des roses, des milliers de roses ! Une profusion de variétés, de couleurs et d’odeurs sublimes, un vrai jardin d’Eden !

On se fait un dej/goûter près du bazar. Malgré la chaleur, on risque un kebap (avec 2 bouteilles d’eau : 4.000 dinars), avant d’aller à la chasse à la carte Sim qu’on trouve relativement facilement (40.000 dinars).

Tour photo au bazar : ils sont tous craquants avec leurs sourires intimidés et ravis. Je ne sais plus où donner de l’objectif, et l’air fier de ceux que je photographie nous fait marrer : les voisins de boutique n’ont pas fini d’en entendre parler !

Je fais une provision photo des produits courants : miel (celui avec les alvéoles), gomme arabique, épices, résiné, fromage, tapis, mousseline de Mossoul (évidemment)… En sortant, comme je ne supporte plus le poids du matériel (j’ai les courroies incrustées dans les épaules), on décide de faire une halte pour boire un de ces jus de fruits aux couleurs délirantes quand un militaire pas kurde nous arrête.

Il a passé six mois à Bagdad et avant de retourner chez lui aux Fidji, il a trouvé plus prudent de passer ses derniers jours à Erbil "où il n’y a pas de problème de sécurité". Franchement sympa et absolument ravi d’entendre parler anglais.

Direction le Sheraton (les mauvaises habitudes se prennent plus vite que les bonnes !) où deux peshmergas nous ayant saluées, se ravisent et me rappelle à grands cris : si je peux photographier les dessins sur le mur de sécurité, je peux bien les photographier eux ! En fait, ils n’attendent tous visiblement que ça, mais sont trop bien élevés pour demander… sauf évidemment si je ne le fais pas spontanément. Le change au Sheraton (jusqu’à 22 h) est plus avantageux qu’à l’aéroport : 175.650 dinars pour 100 euros. Comme on a mis la carte Sim dans le portable de Sandrine qui n’est pas débloqué (le portable, pas Sandrine) et que le mien est resté à l’hôtel, on a une bonne excuse pour glandouiller encore une soirée plutôt que d’appeler nos contacts pour organiser la suite. On s’excusera demain de les avoir faits attendre pendant deux jours, mais sans téléphone… Le taxi du retour est folklo. Il nous serre la main, mais ne me rend pas la mienne, mais alors pas du tout. Passées les quelques secondes où le doute n’est plus permis, je la reprends de force, enfin j’essaie, mais peine perdu. Il s’accroche ferme, pose sa main sur mon genou, essaie de prendre celle de Sandrine, et comme il n’a que deux mains, évidemment, le volant vit sa vie.

Ce n’est pas un petit mec mal élevé qui va nous impressionner, mais on ne tient pas franchement à se planter en voiture. On le remet donc fermement à sa place avec les mains là où il faut bien en vue sur le volant et comme on n’a jamais vu ça au Kurdistan, bien qu’il prétende être Kurde, on passe aux questions. Ouf, l’honneur kurde est sauf, c’est un chrétien d’Ankawa ! N’empêche, on ne voudrait pas cafter, mais c’est les peshmergas qui nous ont confiées à lui !

Farniente à Erbil

Réveil douloureux : pas assez dormi et j'ai les muscles des épaules en charpie ; toujours aussi dur les premiers jours de reprendre l'habitude de trimballer des tonnes de matériel.
Comme Sandrine est aussi vivace que moi et qu'on a loupé le petit dej de l'hôtel, on decide a l'unanimité d'aller se refaire une santé en flemmardant au Sheraton. L'intérieur est clair, luxieux, spacieux, avec cette atmosphere typique des palaces... et en plus ils ont du café, une salle Internet climatisée, et il y a des Kurdes partout ! Difficile de faire mieux, sauf qu'il va quand même falloir qu'on pense à se bouger un peu...

07 mai 2007

Départ... enfin !

Si l'année derniere je me suis retrouvée dans le plâtre une semaine avant de partir à cause d'une marche traitresse, aujourd'hui tout est OK malgré une dernière semaine plus que speed।
Départ de CDG a 7 h 15, copieusement arrosé par l'explosion de ma bouteille d'eau pétillante que le contrôle a refusé de me laisser passer. A Vienne, pas la peine de douter que nous sommes bien dans le bon avion : l'A 320 arbore fièrement des housses vertes munies d'appuie-tetes rouges et jaunes.
Change a Erbil : 156.000 dinars pour 100 euros.
Fait chaud et le soleil est brulant. On prend un Hello Taxi qui nous laisse à un autre au check point : 35.000 dinars (environ 22 euros si mes calculs sont bons) jusqu'au Sherine Palace Hotel. En fait, ce n'etait pas loin de l'aéroport, on aurait mieux fait de prendre un mini bus jusqu'au check point et un taxi normal jusqu'a l'hôtel, ce qui aurait été nettement moins cher.
Premier taxi et donc première invitation à venir dormir à la maison... Ca commence ! On reconstruit la tour de Babel avec le chauffeur : quand le kurmandji de Sandrine lui pose problème, je prends le relais en turc. On prend son numero de téléphone pour le consoler d'avoir decliné son invitation et on demande une chambre au Sherine. 65.000 dinars, mais ici le logement est ce qu'il y a de plus cher. L'hôtel n'a pas changé depuis mon dernier passage, mais c'est propre, il y a la clim, et ca sourit de partout... normal, on est au Kurdistan !

Direction la citadelle ou un papy passera son temps à nous pister l'air amusé mais digne : en fait, il n'ose pas le demander, mais il veut être pris en photo... on prend !

Je voulais faire une provision de portraits des adorables gamins rencontrés en 2005, mais surprise, à part quelques militaires, étonnés de notre présence mais ravis (plusieurs sortent d'un peu partout pour nous signaler qu'ils sont à notre disposition si nous avons besoin de quoique ce soit), il n'y a plus personne. La citadelle est en restauration et ses habitants (refugiés) ont été relogés ailleurs.
Après une bavette avec un photographe qui nous avait repérées dans la ville (et avait été chercher son album photo pour nous le montrer), petit tour au bazar et taxi (entre 3.000 et 4.000 dinars la course, certains nous laissant seules juges de ce qu'on doit leur laisser) pour le parc des martyrs.

C'est splendide, mais comme il est trop tard pour les photos, on reviendra. Ca vaut le détour : en fait de parc, c'est un véritable jardin de roses ! Il y en a partout, des blanches, des roses, des rouges... le tout agrémenté d'arbres, de verdure et de jets d'eau. Une petite merveille de goût, d'odeur et de fraicheur.

Pour ne pas casser l'ambiance, on decide de se laisser du temps avant d'être kidnappées et de remettre a plus tard la recherche active d'une carte téléphonique. Les amitiés impatientes attendront un peu, le temps d'aller rendre au resto du Sheraton l'hommage qui lui revient de droit.

Resto jardin aàla fraicheur particulièment agréable avec ses odeurs de narguileh qui nous ramènent à nos années Syrie et nos premiers contacts avec le Kurdistan.
Plats simples et fins : humus, salade, succulentes ailes de poulet (50.000 dinars avec 2 bières chacune). La vrai vie quoi... Petit conseil quand meme : éviter de demander qu'on vous apporte une autre petite assiette. J'ai bien eu l'assiette et elle etait bien petite... mais j'attends toujours le supplement d'ailes de poulet !

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